Résumé

Impacts des perturbateurs endocriniens sur l'insulino-résistance chez la personne obèse

Dr J. RUZZINa

a University of Bergen, Bergen

La prévention et le traitement du diabète de type 2 et de l'obésité restent, à l’heure actuelle, très limités. Bien que certain facteurs génétiques et environmentaux, tels que l’exercice physique et la nutrition, peuvent avoir un impact non négligeable sur le dévelopment de l’insulino-résistance, l'origine des ces maladies restent floue. Comment expliquer, par exemple, que certains obèses ne présentent pas de résistance à l'insuline?

Depuis plusieurs années, nous nous sommes intéressés à étudier l’impact de substances chimiques appellées Polluants Organiques Persistants (POPs) sur l’action de l’insuline. Ces POPs sont aujourd’hui omnipresents dans notre environnement et tout particulièrement dans nos produits alimentaires. Grâce à l’utilisation de différents modèles expérimentaux, nous avons pu démontrer que les POPs pouvaient agir comme perturbateurs à l’insuline (Ruzzin et al Environ Health Perspect 2010; Ibrahim et al. PLoS One 2011).

Plus récemment, nous avons voulu étudier si ce lien entre POPs et insulino-résistance pouvait aussi être observé chez l’Homme. Pour cela, nous nous sommes intéressés aux personnes obèses présentant ou non une résistance à l’insuline. Les résultats de notre étude montrent que les concentrations plasmatiques de POPs sont significativement moins élevées chez les femmes obèses ayant une sensibilité normale à l’insuline par rapport à celles présentant une insulino-résistance (Gauthier et al. JCEM 2014). La confirmation de ces résultats dans d’autres populations pourrait avoir un impact considérable sur les futurs traitements de patients atteints de maladies métaboliques.

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