Résumé

CO-29

Etude de la fonction du gène ARMC5 (Armadillo Repeat Containing 5) impliqué dans l’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales

Dr L. DROUGATa, Dr S. ESPIARDa, Mlle S. RODRIGUEZa, Dr M. RIZK-RABINa, Dr B. RAGAZZONa, Pr J. BERTHERATa

a Institut Cochin, Université Paris Descartes, CNRS (UMR 8104), Paris, France., PARIS

L’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales correspond à des tumeurs corticosurrénaliennes pouvant entraîner un syndrome de Cushing surrénalien. Récemment, notre équipe a identifié le premier gène prédisposant fréquemment à cette pathologie chez l’adulte : ARMC5, retrouvé muté dans 55% des patients opérés étudiés1. Les études génétiques et les premières études in vitro sont compatibles avec les caractéristiques d’un gène suppresseur de tumeur. Cependant, le mécanisme d’action d’ARMC5 est inconnu. L’objectif de notre étude est donc de comprendre ce mécanisme.

Matériels et Méthodes

Transfection transitoire dans la lignée corticosurrénalienne humaine H295R de vecteurs d’expression sauvage et mutés d’ARMC5. Après 8 et 14h de transfection, l’entrée en apoptose est analysée par immunofluorescence et cytométrie en flux. En parallèle, des expériences de co-immunoprécipitations sont réalisées afin d’identifier les partenaires de la protéine ARMC5 par spectrométrie de masse.

Résultats

Les cellules surexprimant ARMC5 sauvage entrent rapidement en apoptose comparées aux cellules transfectées par les mutants ponctuels pR898W et L548P identifiés chez des patients1. L’effet sur l’apoptose des différentes mutations identifiées est en cours d’analyse. Le choix du ou des partenaire(s) de ARMC5 identifiés par spectrométrie de masse sera orienté par la fonction des candidats et surtout par la comparaison des listes des protéines entre les formes sauvage et mutantes.

Discussion

Ces premiers résultats confirment le rôle d’ARMC5 dans la régulation de l’apoptose et son abolition par les mutations ponctuelles germinales retrouvées chez les patients. L’identification des partenaires protéiques qui sera présenté devrait permettre d’identifier les voies de signalisation impliquées.

1- G.Assié et al., NEJM, 2014