Résumé

P1-001

Effet de la parité et de l'allaitement sur le risque fracturaire chez les femmes ménopausées de plus de 60 ans

Dr D. DIEDHIOUa, Dr D. DIEDHIOUb, Pr C. BAUMANNc, Dr M. AGOPIANTZd, Pr M. KLEINd, Pr G. WERYHAd

a Service d’endocrinologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nancy, Lorraine Université, France, VANDOEUVRE LES NANCY ; b Clinique Médicale II, Centre Hospitalier Abas Ndao, UCAD, Sénégal, Dakar ; c Service d’Epidémiologie et d’évaluation Clinique, Centre Hospitalier Universitaire de Nancy, Lorraine Université, France, NANCY ; d Service d’endocrinologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nancy, Lorraine Université, France, NANCY

Introduction: La perte de masse osseuse pendant la grossesse et l’allaitement peut atteindre 1% par mois, mais réversible. La sommation des événements génitaux peut conduire à l’expression de l’ostéoporose. L'objectif était d’étudier l’effet de la parité et de l'allaitement  sur le risque fracturaire chez les femmes ménopausées de plus de 60 ans.

Méthodologie : Il s’agissait d’une étude cas-témoin, réalisée à partir du registre « Qualité de l’Os en Lorraine». Les cas concernaient 434 femmes ≥60 ans avec une fracture de fragilité après l'âge de 45 ans. Les témoins concernaient 422 patientes recrutées dans la même population mais sans fracture. Etaient non incluses celles présentant une cause secondaire d’ostéoporose ou de fracture. Les données recueillies étaient relatives aux facteurs de risque d’ostéoporose et l’histoire génitale.

Résultats: L’âge moyen était de 73.09±8.8 ans. Le surpoids et l’obésité affectaient 47,7%, le tabagisme 19%, l’éthylisme 15,3%, une consommation ≥2 portions de calcium 51%. En analyse univariée, seule une durée de lactation ≥5 mois était associée à un risque fracturaire majoré (OR=1,6 [1,1-2,2]). En analyse multivariée, la durée de la lactation ≥5 mois était toujours associée à un risque plus élevé (OR=1,5 [1,1-2,2]) alors qu’une longue période génitale ≥39 ans était associée à un risque fracturaire moindre (OR=0,7 [0,5-0,9]). L'association avec le surpoids et l’obésité se rapprochait de la significativité (OR=1,3 [0,9–1,7]).

Conclusion : La lactation semble être un facteur de risque de fracture alors qu’une longue période génitale est protectrice.

Mots clés : reproduction, parité, allaitement, risque fracturaire, ménopause

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