Résumé

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Les insulinomes malins: à propos de 3 cas

Dr F. CHABOURa, Pr S. AZZOUGa, Dr L. RABEHIa, Pr F. CHENTLIa

a Service d'Endocrinologie et Maladies Métaboliques CHU Bab El Oued Alger, Alger

Introduction :

Les insulinomes sont rares et sont malins dans 5 à 10%. Le diagnostic de malignité est difficile à porter, en dehors d’une dissémination tumorale. Les localisations secondaires sont principalement ganglionnaires et hépatiques. Le pronostic est sombre avec une survie de moins de 10% à 2 ans. Nous rapportons à ce propos trois observations d’insulinomes malins.

 

Observations :

Il s’agit de trois hommes âgés respectivement de dix-huit, dix-neuf et trente-quatre ans hospitalisés pour exploration d’une hypoglycémie révélée par des signes neuro-glucopéniques. L’interrogatoire n’a pas noté de cas familial. Le bilan biologique a confirmé l’hyperinsulinisme endogène. L’exploration morphologique a permis dans le premier cas grâce à l’écho endoscopie de visualiser deux petites tumeurs pancréatiques avec une adénopathie péri-pancréatique attestant de la malignité, dans le deuxième cas la tumeur primitive pancréatique n’a pas été visualisée mais la présence de métastases hépatiques multiples a témoigné de la malignité. Pour le troisième cas, la tumeur pancréatique a été objectivée à l’écho endoscopie mais aussi à la TDM et IRM abdominale avec adénopathie péri pancréatique. Sur le plan thérapeutique, seul le troisième patient a été opéré bénéficiant d’une résection macroscopiquement complète, les deux autres patients n’ont bénéficié que d’un traitement symptomatique des hypoglycémies (un patient a refusé l’intervention, l’autre était inopérable).

 

Conclusion :

L’insulinome malin pose essentiellement le problème de diagnostic de malignité qui est posé devant la présence de localisations secondaires. Sa prise en charge a été améliorée par l'introduction de nouvelles modalités thérapeutiques mais elle reste difficile et le pronostic est sombre.

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