Résumé

P658

Evaluation de l’état nutritionnel des patients porteurs de dysthyroïdie

Dr Z. TADDRARATEa, Pr G. EL M'GHARIa, Pr N. EL ANSARIa

a Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques; CHU Mohammed VI Laboratoire PCIM ; université cadi ayyad ; FMPM, marrakech

INTRODUCTION : Les dysthyroidies sont  connues par leurs effets métaboliques. L’objectif de notre étude était d’évaluer le profil nutritionnel des consultants présentant une hyper ou une hypothyroïdie.

MATERIEL ET METHODE : Etude prospective portant sur les patients vus en consultations d’endocrinologie pour dysthyroidie non traitée sur une durée de 6 mois.

RESULTATS : Nous avons évalué un échantillon de 50 patients. La dysthyroidie se répartissait entre hypothyroïdie dans 60% des cas et hyperthyroïdie dans 40% des cas. Les signes de dysthyroidie évoluaient depuis 3 ans et plus chez plus de la moitié des patients.

L’hypothyroïdie a entrainé chez 67% de nos patients une prise de poids de 8 kg en moyenne et un amaigrissement chez 16.6% avec un excès de masse grasse chez 80% des cas.

Seule 5% des patients porteurs d’hyperthyroïdie avait un IMC < 18,5 Kg/m2. Ils avaient un excès de masse grasse et de masse maigre dans 66,66% des cas.

Chez tous les patients l’apport nutritionnel journalier était supérieur à celui recommandé et un apport en iode inférieur aux recommandations : l’apport moyen était de 45,2 µg en cas d’hypothyroidie et 62,5 µg en cas d’hyperthyroidie.

DISCUSSION: Les dysthyroidies entrainent un changement du profil nutritionnel qui reste influencé par le statut antérieur du patient, notamment le contexte d’obésité. La carence en iode reste toujours un problème de santé malgré les différents efforts de supplémentation systématique en iode.