Résumé

P2-100

Instabilité hémodynamique per-opératoire et complications peri-opératoires des phéochromocytomes silencieux

Dr M. LAFONTa, Dr C. FAGOURb, Dr T. WAGNERc, Dr G. DARANCETTEd, Dr A. RAULTe, Dr M. HAISSAGUERa, Dr ML. NUNESa, Pr A. OUATTARAf, Dr JB. CORCUFFg, Pr A. TABARINa

a Université Bordeaux 2-Service d'Endocrinologie-CHU Bordeaux, Bordeaux ; b Service d'Endocrinologie-CHU Fort-de-France, Fort-de France ; c Université Bordeaux 2-Service de chirurgie endocrinienne-CHU de Bordeaux, Bordeaux ; d Université Bordeaux 2-Service d'Anesthésie-Réanimation-CHU de Bordeaux, Bordeaux ; e Service de chirurgie endocrinienne, Bordeaux ; f Université Bordeaux 2-Service d'Anesthésie-Réanimation-CHU Bordeaux, Bordeaux ; g Université Bordeaux 2-Service d'Hormonologie et Médecine Nucléaire-CHU Bordeaux, Bordeaux

Contexte : Le comportement hémodynamique per-opératoire des phéochromocytomes incidentaux n'entrainant pas spontanément d'HTA (PIN) n'est pas décrit.

Objectifs : Comparer l'instabilité hémodynamique per-opératoire (IHP) et les complications peri-opératoires des PIN à celles de phéochromocytomes symptomatiques (PS) et d'incidentalomes surrénaliens bénins d'une autre nature et n'entrainant pas d'HTA (IS).

Méthodes : Etude rétrospective de 50 patients (10 PIN, 24 PS, 16 IS) opérés par la même équipe chirurgicale et anesthésique en utilisant le même monitoring hémodynamique peropératoire recommandé pour les phéochromocytomes. 60% des PIN et 87.5% des PS ont reçu enpréopératoire des alphabloqueurs ou inhibiteurs calciques. Les éléments d'IHP suivants ont été comparés par ANOVA: TA Systolique (TAS) Diastolique (TAD) maximales et minimales, fréquence cardiaque maximale et minimale ; nombre de poussées d'HTA (TAS > 30%/baseline) de pics d'HTA (> 200 mmHg), d’hypotension (TAS 110 ppm) ou bradycardie (< 50 ppm) et traitements hémodynamiques per-opératoires.

Résultats : Comme attendu l'ensemble des paramètres d'IHP diffèrent entrePS et IS à l'exception d'une tendance non significative pour la TAD minimale, du nombre d'épisodes de bradycardie et du volume liquidien perfusé. Par contre les paramètres d'IHP sont similaires entre PS et NIP. La mortalité est nulle.  Les complications post-opératoires, toutesmineures (grade≤3), sont plus fréquentes dans les PS que dans les PIN (54% vs 10%; p < 0.03).

Conclusion : Les PIN présentent une IHP comparable à celle des PS. Leur identification pré-opératoire est doncindispensable afin d'appliquer la même prise en charge anesthésique que pour les PS.

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