Résumé

P655

Carcinome papillaire de la thyroïde développé au sein d’un kyste du tractus thyréoglosse : à propos de deux cas

Dr Z. TADDRARATEa, Dr L. DEBBABb, Pr G. EL MGHARIa, Pr A. RAJIb, Pr N. EL ANSARIa

a Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques; CHU Mohammed VI Laboratoire PCIM ; université cadi ayyad ; FMPM, marrakech ; b service d’ORL et chirurgie cervico-faciale ; CHU Mohammed VI ; Marrakech, marrakech

INTRODUCTION : Le kyste du tractus thyréoglosse (KTT) est une anomalie congénitale du développement de la glande thyroïde. Le carcinome se développant en son sein est une  entité clinico-pathologique rare.

Nous rapportons deux cas de carcinome papillaire de la thyroïde développés dans un KTT

OBSERVATION 1 : patiente âgée de 45 ans, opérée pour KTT révélé par une masse cervicale antérieure d’allure bénigne évoluant depuis 2 ans. L’étude anatomopathologique de la pièce opératoire avait révélé un carcinome papillaire de la thyroïde mesurant 12 mm de grand axe à cellules hautes. Une  thyroïdectomie totale a été faite ne révélant pas d’anomalie thyroïdienne.

OBSERVATION 2 : patiente âgée également de 45 ans, qui présentait depuis 20 ans une masse cervicale médiane évoquant un KTT qui augmenté rapidement de volume depuis quelques mois. L’ablation du kyste et son étude anatomopathologique avait objectivé un micro-carcinome papillaire mesurant 8 mm avec présence d’emboles vasculaires. La thyroïdectomie ultérieure avec curage ganglionnaire n’a pas retrouvé d’autre localisation concomitante du carcinome papillaire.

COMMENTAIRE : La transformation maligne des KTT est rare. Sa présentation est similaire au kyste bénin par conséquent le  diagnostic est  basé généralement sur l’examen anatomo-pathologique de la masse kystique. A ce jour, pas de consensus concernant la conduite à tenir après l’excision du kyste, surtout concernant l’apport de la thyroïdectomie totale et l’irathérapie postopératoire. Chez nos patientes ces compléments thérapeutiques ont été indiqués vu la  présence de cellules d’histologie défavorable chez la première et la présence d’emboles vasculaires chez la deuxième.