Résumé

SY2-002

Auto-immunité antipancréatique et diabète sucré en 2015

C. Boitard*a (M.)

a Hôpital Cochin, Paris, FRANCE

* christian.boitard@aphp.fr

Le diabète de type 1 est une maladie autoimmune mettant en jeu l'activation de lymphocytes T spécifiques d'autoantigènes exprimés par les cellules insulino-sécrétrices des îlots de Langerhans du pancréas. Les lymphocytes T sont directement responsables de la destruction des cellules insulino-sécrétrices. La maladie survient sur un terrain génétique de prédisposition impliquant de multiples variants de gènes ayant un impact direct sur le développement des réponses immunitaires et sur les cellules insulinosécrétrices, au premier rang desquels des allèles de classe II du complexe majeur d'histocompatibilité qui sont fortement associés à la maladie. Les étapes successives de la maladie autoimmune ont été définies dans des modèles expérimentaux. Le phénomène initial qui déclenche la rupture de la tolérance immunitaire vis à vis des cellules insulinosécrétrices demeure inconnu, même si des virus ont pu être incrimés dans sa survenue ou son évolution. Nous avons montré dans ces modèles expérimentaux que l'insuline est une autoantigène majeur de la maladie. Une véritable cartographies des fragments d'autoantigènes (épitopes) reconnus par les lymphocytes T ont aujourd'hui été caractérisés. Ils ouvrent la voie à de nouveaux tests pêrmettant un diagnostic immunologique de la maladie et à de nouvelles approches d'immunothérapie utilisant ces épitopes - des peptides - pour rétablir la tolérance du système immunitaire vis à vis des cellules insulinosécrétrices, avec la perspective à terme d'une véritable prévention de la maladie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.