Résumé

CO-045

L’analyse du transcriptome hypophysaire à 20 semaines de développement suggère un rôle important de ZEB2 dans le dimorphisme sexuel de la synthèse de la LH et de la FSH

F. Guimiot*a (Dr), S. Leroy-Grosa (Mlle), N. De Rouxa (Pr)

a Inserm U1141/APHP Hopital Robert Debré, Paris, FRANCE

* fabien.guimiot@aphp.fr

Objectifs: Le dimorphisme sexuel du contrôle neuroendocrinien est visible dès la 18ème semaine de développement dans l’espèce humaine et apparaît à la naissance chez le rongeur. Les études chez les rongeurs indiquent qu’il ne dépend pas des hormones sexuelles chez la femelle contrairement aux mâles. Afin de mieux comprendre le déterminisme du dimorphisme sexuel de la LH et de la FSH dans l’espèce humaine, nous avons comparé le transcriptome d’hypophyses de fœtus filles et garçons. Matériels et Méthodes : 4 hypophyses de fœtus filles et 5 hypophyses de fœtus garçons de 18-22 semaines ont été prélevées suite à une fausse couche tardive ou une interruption médicale de grossesse n’impliquant pas une pathologie endocrinienne. Le transcriptome a été établi par microArray. Les différences d’expression ont été confirmées par RT-qPCR. Résultats: 20 ARN non codants et 26 ARN codants sont significativement plus élevés chez la fille, dont notamment, la FSHβ, la LHβ et le récepteur de la GnRH. 70 ARN codants sont significativement plus élevés chez le garçon dont le gène ZEB2 (SIP1) et 2 ARN non codants. Nous avons sélectionné le gène ZEB2 qui est connu pour inhiber les protéines SMAD, qui elles-mêmes régulent l’expression de la FSHβ. L’expression différentielle de la protéine codée par ZEB2 ainsi que sa localisation subcellulaire dans les cellules gonadotropes ont été confirmées par western blot et immunohisto/cytochimie, respectivement. Discussion: Le dimorphisme sexuel de l’axe gonadotrope semble dépendre de mécanismes transcriptionnels qui impliquent le gène ZEB2. Les mécanismes en cause sont en cours d'investigation.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.