Résumé

POP-012

Identification et caractérisation moléculaire de deux nouvelles mutations de GNRHR chez deux familles avec retard pubertaire

L. Maione*a (Dr), J. Bouligandb (Pr), IC. Nettorec (Dr), C. Flanagand (Dr), A. Guiochon-Mantelb (Pr), RP. Millare (Pr), PE. Macchiac (Pr), J. Younga (Pr)

a Service d'Endocrinologie et Maladies de la Reproduction, Université Paris Sud et Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Le Kremlin-Bicetre, FRANCE ; b Laboratoire de Génétique moléculaire, Pharmacogénétique et Hormonologie, Hôpital Bicêtre, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Le Kremlin-Bicetre, FRANCE ; c Dipartimento di Medicina Clinica e Chirurgia, Sezione di Endocrinologia, Università degli Studi di Napoli Federico II, Naples, ITALIE ; d School of Physiology, University of the Witwatersrand Faculty of Health Sciences, Johannesburg, AFRIQUE DU SUD ; e UCT/MRC Receptor Biology Research Unit, Institute of Infectious Diseases and Molecular Medicine, University of Cape Town Medical School, Cape Town, AFRIQUE DU SUD

* luigi.maione@yahoo.it

Contexte: La puberté humaine est déclenchée par la GnRH via son récepteur (GnRHR) s'il est fonctionnel.

Objectif: Caractériser, in silico et in vitro, des mutations originales de GNRHR retrouvées chez des adolescentes avec retard pubertaire et gonadotrophines basses.

Résultats: Les analyses génétiques familiales ont permis de retrouver chez les patientes les mutants homozygotes originaux c.806C>T (p.T269M) et c.869A>T (p.Y290F).

Les analyses «in silico» par les logiciels de prédiction fonctionnelle SIFT et PolyPhen-2 indiquaient une perte de fonction. Pour le démontrer une analyse fonctionnelle in vitro des 2 mutants a été réalisée.

L'analyse de la signalisation intracellulaire médiée par le récepteur muté T269M a montré une perturbation majeure (vs le GnRHR sauvage): ainsi, la stimulation par la GnRH était incapable d’activer: 1) l’accumulation d’inositol phosphate (IP), 2) les éléments de réponse SRE-Luc ainsi que 3) la phosphorylation de ERK1/2. Il existait une perte de liaison de la GnRH marquée, alors que l'étude de localisation subcellulaire du récepteur muté T269M a montré qu'il était capable d’être adressé à la surface cellulaire (pas de "misfolding").

Concernant le deuxième mutant p.Y290F: la stimulation par GnRH montrait une certaine réponse en termes de transduction aussi bien de IP, SRE-Luc et la phosphorylation de ERK1/2. Une réduction de la liaison de la GnRH du récepteur p.Y290F a aussi été retrouvée alors que qu'il était aussi correctement adressé à la membrane.

En conclusion: Les 2 mutations homozygotes de GNRHR ont été démontrées délétères et sont donc bien responsables du phénotype observé dans ces 2 familles.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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