Résumé

P245

Hyperthyroïdie et nodules thyroïdiens suspects

W. Grira*a (Dr), M. Yazidia (Dr), F. Chakera (Dr), H. Ennaifera (Dr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a Service d’endocrinologie - Hôpital « La Rabta », Tunis, TUNISIE

* grirawafa@live.fr

OBJECTIF

Etudier les particularités cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutives de l’hyperthyroïdie associée à un nodule suspect de malignité.

PATIENTS ET METHODES

Étude rétrospective menée entre 2003 et 2014 chez 25 patients explorés pour hyperthyroïdie associée à un nodule thyroïdien présentant au moins un critère de malignité à l’échographie.

RESULTATS

L’âge moyen des patients était de 57,1±15,6 ans et le sex-ratio était de 0,31. Le nodule a révélé l’hyperthyroïdie dans 56% des cas, alors que les signes d’hyperthyroïdie étaient au premier plan dans les autres cas avec une durée moyenne d’évolution de 1 an. Les étiologies les plus fréquentes de l’hyperthyroïdie étaient la pathologie nodulaire toxique (64%) et la maladie de basedow (MB) (20%). Les critères de malignité échographiques étaient l’hypoéchogénecité, les microcalcifications, la vascularisation centrale, les limites floues dans respectivement 64%, 60%, 52% et 16% des cas. La scintigraphie a été pratiquée chez 16 patients et a révélé un nodule froid dans 10 cas. Douze malades (48%) ont été opérés, le diagnostic de carcinome papillaire a été porté chez 3 d’entre eux dont un avait une MB et 2 un GMN toxique. La durée de suivi moyenne des patients non opérés était de 2,6±2,1ans. Cinq d’entre eux ont eu une échographie de contrôle qui a montré un aspect stable des nodules.

CONCLUSION

Notre étude montre que l’hyperthyroïdie n’exclut pas le diagnostic d’un cancer thyroïdien. Un traitement chirurgical sera préféré aux autres alternatives thérapeutiques de l’hyperthyroïdie en présence d’un nodule échographiquement suspect.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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