Résumé

P257

Thyroïdite subaigüe et maladie de Basedow concomitantes

M. Bretault*a (Dr), N. Bourcigauxb (Dr)

a Hôpital Ambroise Pare, Boulogne, FRANCE ; b Hôpital St Antoine, Paris, FRANCE

* nathalie.bourcigaux@sat.aphp.fr

Introduction

La survenue concomitante d’une maladie de Basedow et d’une thyroïdite subaigüe est rare. Nous en rapportons une deuxième observation.

Observation

Une patiente de 47 ans (IMC 40), sans antécédent familial de dysthyroïdie, consulte pour hyperthyroïdie, asthénie, douleurs cervicales et fièvre (38°c) évoluant depuis deux semaines. Elle: est tachycarde et a un volumineux goitre induré douloureux à la palpation, non soufflant, sans orbitopathie. Le bilan biologique montre : TSH 0.01 mUI/L ( 0.35<N<-4.2), T4L 20.1 pmol/l ( 9.6<N<18.7), TRAK 10.3 UI/L (N<1), Anticorps antiperoxydase négatifs, CRP 158 mg/l (N<5). L’échographie thyroïdienne confirme le volumineux goitre sans hypervascularisation (volume Droit 17cc ; Gauche : 11.5 cc ; N 5<N<10). La cytoponction montre une thyroïdite granulomateuse sans caractère suspect ; la scintigraphie à I123 une fixation à 1%. Le traitement est classique : AINS 10 jours puis par carbimazole 20 puis 10 mg/j (TRAK :16.3 UI/L). Six semaines plus tard, sont constatées une hypothyroïdie (TSH : 46 mUI/l), une régression du syndrome inflammatoire et du goitre. Le carbimazole est relayé par Levothyroxine 75 puis 125 µg/j. A 2 mois, la transition vers une hyperthyroïdie (TSH : 0.01 mUI/l, TRAK : 6.5) est observée.

Conclusion : Le mécanisme de survenue concomitante de la thyroïdite et de la maladie de Basedow reste méconnu. La comparaison des deux seules observations connues laisse entrevoir une possible susceptibilité génétique et/ou immunologique. La surveillance prolongée du titrage des anticorps est indispensable.

Référence :THYROID, Volume 21, Number 12, 2011

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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