Résumé

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Le dosage de la parathormone sérique permet-il de sélectionner les patients candidats à une scintigraphie parathyroïdienne dans le cadre d’hyperparathyroïdie secondaire ?

A. Ezzine*a (Dr), M. Ben Fredja (Dr), R. Sfara (Dr), H. Regaïega (Dr), M. Guezgueza (Dr)

a Service de médecine nucléaire CHU Sahloul Sousse Tunisie, Sousse, TUNISIE

* abirezzine.bi@gmail.com

Objectif :

Notre objectif est de comparer les résultats de la scintigraphie parathyroïdienne de soustraction avec les valeurs du dosage de la parathormone sérique (PTH).

Matériels et méthodes :

Nous avons analysé rétrospectivement les résultats de 93 patients (51 hommes et 42 femmes) ayant bénéficié d’une scintigraphie parathyroïdienne de soustraction sestamibi/Pertechnétate dans le service de médecine nucléaire de l’hôpital Sahloul Tunisie entre 2005 et 2014 dans le cadre d’exploration d’une hyperparathyroïdie secondaire confirmée par le dosage de la PTH sérique.

Résultats :

La scintigraphie parathyroïdienne est revenue positive chez 85 patients et a mis en évidence 235 glandes hyperplasiques. 85% des patients avaient au moins 2 glandes hyperplasiques (avec une moyenne de 2,7 glandes hyperplasiques par patient) et avaient présenté un taux de PTH moyen de 1217 pg/ml (extrêmes de 246-2693 pg/mL). Six glandes étaient ectopiques avec une PTHémie moyenne de 977,5 pg/mL. Elle est revenue négative dans 7 cas malgré un taux de PTH moyen de 1247 pg/mL (extrêmes de 460-2500 pg/mL).

Conclusion :

La discordance entre les résultats scintigraphiques et la PTHémie peut être expliquée probablement du fait que les cellules parathyroïdiennes qui fixent le plus le sestamibi lors de la scintigraphie ne sont pas les cellules principales qui produisent la PTH. En effet, il a été montré que la fixation du sestamibi était prédominante dans les cellules oxyphiles riches en mitochondries où il s’accumule et réduite au niveau des cellules claires et à contenu graisseux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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