Résumé

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L’encéphalopathie de Hashimoto : à propos d’un cas.

I. Oueslati*a (Dr), A. Melkia (Dr), N. Ben Alib (Dr), N. Mchirguia (Pr), I. Ben Nacefa (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Ben Abdallaha (Pr)

a Service de Médecine Interne A-Unité d’Endocrinologie et de Diabétologie. Hôpital Charles Nicolle., Tunis, TUNISIE ; b Service de Neurologie. Hôpital Charles Nicolle., Tunis, TUNISIE

* medibtis@yahoo.fr

Introduction

L’encéphalopathie de Hashimoto, définie par l’association d’une encéphalopathie et d’une thyroïdite auto-immune avec augmentation des anticorps antithyroïdiens, est une affection exceptionnelle dont la pathogénie est encore inconnue.

Nous rapportons un cas d’encéphalopathie de Hashimoto ayant été révélée par une détérioration mentale et un syndrome extrapyramidal survenant chez une patiente épileptique.

Observation

Patiente âgée de 26 ans, était suivie depuis l’âge de 2 ans pour une épilepsie. A l’âge de 20 ans, la patiente a présenté une détérioration neurocognitive avec une akinésie, des troubles de la compréhension, de l’humeur, du langage, du comportement et de la marche. L’examen neurologique a mis en évidence un syndrome extrapyramidal et un syndrome neurogène périphérique. Le reste de l’examen physique était sans particularité (pas de goitre).

L’électroencéphalogramme était en faveur d’une encéphalopathie non spécifique. A la biologie, le bilan métabolique ainsi que le bilan thyroïdien étaient normaux. Par contre, le bilan immunologique a mis en évidence une élévation très importante des anticorps antithyroïdiens avec des anti-peroxydases à 396 UI/ml (vu <35 UI/ml) et des anti-thyroglobulines à 3154 UI/ml (vu : <225 UI/ml). Le reste du bilan immunologique était normal.

Le diagnostic d’encéphalopathie de Hashimoto a été retenu et la patiente a été mise sous corticothérapie avec une évolution favorable.

Conclusion

Devant un tableau clinique d’encéphalopathie avec un bilan étiologique initial négatif, la mise en évidence d’anticorps antithyroïdiens permet de retenir le diagnostic d’encéphalopathie de Hashimoto et impose le recours à la corticothérapie qui s’avère le plus souvent efficace.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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