Résumé

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Pyélonéphrite aigue compliquée de nécrose papillaire bilatérale chez une diabétique : à propos d’une observation

M. Maalej*a (Dr), D. Lahiania (Pr), B. Guemria (Dr), E. Elleucha (Dr), B. Hammamia (Pr), M. Ben Jemaaa (Pr)

a CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE

* maryemmaalej@yahoo.fr

Introduction :

La nécrose papillaire (NP) est une complication redoutable de la pyélonéphrite aigue ou chronique chez le diabétique. Son incidence réelle reste sous estimée. Nous rapportons une observation de NP survenue chez le diabétique et révélée d’emblée par un état de choc septique.

Observation :

Il s’agit d’une patiente de 74 ans, diabétique sous anti diabétiques oraux, hospitalisée pour état de choc septique. L’examen a trouvé une tension basse à 80/60 mm Hg avec une tachycardie. Elle était apyrétique à 37,4°C. À la biologie, elle avait une hyperleucocytose, une créatinine à 129mmol/l, un syndrome inflammatoire biologique et une hyperglycémie. La culture des urines ainsi que les hémocultures était positives à Proteus mirabilis. L’échographie a montré un rein gauche augmenté de taille à 115 mm avec visualisation de deux images hyper échogènes intra papillaire polaire supérieure et médio rénale. Le rein droit de 75mm à cortex hyper échogène est le siège d’une grosse papille médio rénale hypo échogène à centre hyper échogène. Cet aspect est en faveur d’une nécrose papillaire bilatérale. La patiente a été traitée par une bithèrapie (céfotaxime et fluoroquinolone) pendant 6 jours puis un relais par céotaxime seul pendant 10 jours avec une bonne évolution clinique, négativité de l’ECBU et régression de l’image radiologique.

Conclusion :

La NP est une complication grave de la pyélonéphrite chez le diabétique de pronostic favorable si elle est traitée précocement. Le diagnostic doit être suspecté devant une dégradation isolée et inexpliquée de la fonction rénale en l’absence même de tout symptôme.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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