Résumé

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Hyperplasie thyréotrope peut être un véritable diagnostic différentiel de macroadénome hypophysaire

N. Bouznada (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansari*a (Pr)

a Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques Laboratoire PCIM. FMPM. CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC

* elansarinawal@yahoo.fr

Introduction :

L’hyperplasie hypophysaire est une prolifération non néoplasique d’au moins une lignée hypophysaire, secondaire souvent à un déficit prolongé d’une glande cible. Son principal diagnostique différentiel est l’adénome hypophysaire. Nous en rapportons 3 observations.

Observation 1:

E.H âgée de 25 ans est adressée pour devant un macroadénome hypophysaire révélé par un syndrome tumoral et des signes d’hypothyroïdie, et programmée pour intervention neurochirurgicale. Les dosages hormonaux ne montrent aucun déficit antéhypophysaire en dehors d’une hypothyroïdie périphérique profonde : TSH>100mUI/L et une hyperprolactinémie modérée.

Observation 2:

A.A âgé de 20 ans, admis pour obésité et une cassure de la courbe staturale. L’examen objective un retard statural avec un excès pondéral. La TSHus > 60 mUI /ml. La TDM cérébrale objective un aspect en faveur d’un adénome hypophysaire.

Observation 3 :

Patient de 36 ans, qui présente une dépigmentation, une dépilation avec une baisse de la fréquence du rasage constatées depuis trois ans et une infiltration cutanée. La TSH>100uUI/mL. L’IRM hypothalamo-hypophysaire parle d’une lésion hypophysaire pouvant être en rapport avec un macroadénome.

L’échographie chez nos patients est en faveur d’une thyroïdite. Une hormonothérapie substitutive entraînait une amélioration spectaculaire de l’état clinique chez tous les patients. Les IRM de contrôle montraient une régression complète des masses hypophysaires.

Conclusion :

L’hyperplasie hypophysaire secondaire à une hypothyroïdie reste rare et atteint très rarement une taille aussi importante. D’où la nécessité d’une analyse de tels dossiers par une équipe multidisciplinaire pour éviter des erreurs thérapeutiques d’autant qu’une hyperprolactinémie accompagne volontiers de tels tableaux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.

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