Résumé

P087

Retentissements et étiologies de l'acromégalie : à propos de 49 cas

MEA. Amani*a (Dr), F. Mohammedib (Dr), A. Benotmanb (Pr)

a EHU 1er Novembre 1954, Oran, ALGÉRIE ; b CHU Dr BENZERDJEB, Oran, ALGÉRIE

* medamine11@gmail.com

Objectifs :

•mettre en évidence les retentissements endocrinien et ophtalmologique de l’adénome hypophysaire.
•recenser les différents aspects étiologiques.
Patients et méthodes :
•Etude rétrospective ayant concerné tous les patients hospitalisés dans le service pour acromégalie
Résultats:
•L’âge moyen était de 37 ans (13-75) avec un sex-ratio (F/H)=1,23. L’ancienneté de la maladie au moment du diagnostic était en moyenne de 5 ans (1-17). Le taux de GH moyen était de 25,8 ng/ml (1,5-92).
•Sur le plan endocrinien : une insuffisance anté-hypophysaire a été retrouvée dans 49% des cas. Celle-ci était globale dans 10% et partielle dans 90%(déficits : gonadotrope dans 39%, thyréotrope dans 12% et corticotrope dans 14%). Par ailleurs, 21% des cas avaient une hyperprolactinémie.
•Pour le retentissement ophtalmologique : 20% des patients avaient une baisse de l’acuité visuelle, 18% une anomalie au fond d’œil (œdème papillaire et/ou une atrophie optique) et 16% une altération du champ visuel.
•Pour le volet étiologique : 2% de nos malades semblaient avoir une étiologie paranéoplasique (un cas d’hyperplasie hypophysaire). Dans 84% des cas la cause était en rapport avec des macroadénomes hypophysaires(dont 69% d’invasifs), 12% des microadénomes et enfin 2% (soit un cas) une selle turcique vide. Les adénomes somatotropes purs ont été retrouvés dans 76% des étiologies adénomateuses et les adénomes mixtes somatoprolactiniques dans 21%.
Discussion : un diagnostic précoce s’impose chez ces patients acromégales, qui sont par ailleurs relativement jeunes, si l’on veut améliorer le pronostic de leur maladie.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.