M. Soussou*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr)

a service d'endocrinologie diabétologie,CHU de Marrakech, Marrakech, MAROC

* maryamsoussou@gmail.com

Introduction : L’hyperprolactinémie est responsable d’infertilité féminine par inhibition de la sécrétion pulsatile de la GNRH .Les agonistes dopaminergiques permettent aux femmes qui souffrent d’un prolactinome de retrouver des cycles ovulatoires et d’être enceintes.

Observations : Le premier cas est celui d’une patiente âgée de 32 ans, suivie pour microprolactinome révélé par une galactorrhée et aménorrhée. Au bilan une hyperprolactinémie avec à l’IRM hypophysaire une lésion hypophysaire<10mm. La patiente a été mise sous Cabergoline,avec à l’évolution une diminution progressive puis normalisation de la prolactinémie. La patiente consulte pour grossesse à 8SA après avoir arrêté d’elle-même la contraception. La conduite était d’arrêter la Cabergoline, et de programmer un suivi clinique. Le deuxième cas est celui d’une patiente de 42 ans, suivie pour Macroprolactinome, faute de moyens la patiente n’ a pas reçu de traitement , 4 ans après le diagnostic, l’IRM avait objectivé une augmentation de la taille du processus sellaire. Traitée par cabergoline ,l’évolution était marquée par la survenue de grossesse après quelques mois du traitement. La conduite était d’arrêter la cabergoline et de programmer un suivi.

Discussion : Dans les microadénomes à prolactine, le risque d’évolution tumorale est faible. En cas de macroprolactinome, une augmentation de volume pendant la grossesse est observée dans 15 à 30 % des cas. Cela peut justifier la poursuite du traitement agoniste dopaminergique pendant la grossesse. Un arrêt du traitement ne sera proposé qu’en l’absence de risque tumoral. Un champ visuel sera réalisé tous les trois mois, et une IRM sans injection en cas de signes tumoraux.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.