W. Abid*a (Dr), I. Hrigaa (Dr), A. Kâabia (Dr), K. Chikha (Dr), N. Romdhanea (Dr), O. Ben Gamraa (Dr), C. M'Bareka (Pr)

a Service d'ORL et de chirurgie cervico-faciale ,Hôpital Hbib Thameur, Tunis, TUNISIE

* abid.wafa@yahoo.fr

Introduction : Les nodules thyroïdiens sont rares chez l’enfant avec une fréquence à 1.5%. Ils sont plus agressifs que chez l’adulte avec risque de malignité dans un quart des cas, d’où l’importance d’un diagnostic et d’une prise en charge précoces.

Matériel et méthodes : Etude rétrospective portant sur 16 patients menée sur une période de 15 ans.

Résultats : L’âge moyen était de 15 ans, avec prédominance féminine de 87.5%. Des formes familiales de goitre étaient notés dans 12.5 % .Le motif principal de consultation était la découverte de tuméfaction basicervicale antérieure dans 87% des cas. Tous nos patients ont eu une échographie cervicale montrant un goitre multi nodulaire dans 37% des cas, un nodule unique dans 63% des cas. Le bilan hormonal, pratiqué dans tous les cas, était normal dans 93,7% des cas. Le traitement était chirurgical dans tous les cas. Une thyroïdectomie totale a été pratiquée dans 6 cas, une loboisthmectomie dans 7 cas et une thyroïdectomie subtotale dans 3 cas. Les suites opératoires étaient simples. Les résultats anatomopathologique ont été dominés par l’adénome vésiculaire dans 31% des cas.Un carcinome papillaire a été retrouvé chez deux enfants âgés de 14 et 15 ans.

Conclusion : La prise en charge des nodules thyroïdiens en pathologie pédiatrique n’est pas rare et doit être précise. La surveillance est obligatoire avec chirurgie précoce en cas de doute sur la malignité. Certains enfants sont encore diagnostiqués trop tardivement alors que la prise en charge des nodules malins est bien codifiée et avec une survie très satisfaisante.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.