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A. Laargane*a (Dr), S. Moussaouia (Dr), G. Belmejdouba (Pr)

a service d'endocrinologie et diabétologie, hôpital militaire d'instruction mohammed V, Rabat, MAROC

* dr.aichalaargane@gmail.com

Introduction :

L'ascite est une manifestation rare de l'hypothyroïdie, lors de son bilan étiologique ce diagnostic est évoqué en présence d'autres signes cliniques d'hypothyroïdie.

Observation :

Homme de 75ans, était hospitalisé pour exploration d'une volumineuse ascite sans signes d'hypertension portale ou d'insuffisance hépatocellulaire ni signes de dysthyroïdie, l'examen cervical était normal. L'ascite était un exsudat stérile 100% lymphocytaire sans cellule maligne. La TDM abdominale était normale en dehors de l'ascite et la FOGD ne montrait pas d'HTAP. L'écho-cœur ne montrait pas d'épanchement péricardique. Tout le bilan étiologique se révélait négatif. Au cours de l'hospitalisation un discret ralentissement idéo-moteur était observé, le bilan thyroïdien révélait une hypothyroïdie avec une TSHus = 130 u U/ml (0.35_4.94) et une FT4 <0.4 ng/dl (0.70_1.48), l'échographie cervicale était normale avec un taux élevé d'Ac anti-TPO et anti-Tg en faveur d'une thyroïdite d'Hashimoto. Une hormonothérapie substitutive était entreprise à la dose de 100ug/jr de L thyroxine (dose atteinte progressivement) permettant la disparition progressive de l'ascite et de la bradypsychie.

Discussion :

Les ascites liées à l'hypothyroïdie sont exceptionnelles, s'intégrant généralement dans le cadre de myxoedème. Dans cette forme clinique rare le diagnostic est souvent tardif à l'origine d'explorations exhaustives et d'un retard thérapeutique. L'hormonothérapie substitutive permet une régression complète de l'ascite en quelque semaine et constitue un test thérapeutique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.