CO-044

A. Jouinot*a (Dr), G. Assiéb (Pr), S. Garinetc (M.), M. Neouc (M.), S. Faillotc (M.), R. Libéb (Dr), M. Sibonyd (Dr), L. Groussinb (Pr), B. Doussete (Pr), M. Fassnachtf (Pr), F. Beuschleing (Pr), R. De Krijgerh (Pr), E. Baudini (Dr), P. Tourainej (Pr), ML. Raffin Sansonk (Pr), V. Kerlanl (Pr), G. Barrandem (Dr), L. Amarn (Dr), F. Borson Chazoto (Pr), R. Cohenp (Dr), E. Clauserq (Pr), A. Tabarinr (Pr), O. Chabres (Pr), J. Bertheratb (Pr)

a Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS 8104, Université Paris Descartes; service de Cancérologie, Hôpital Cochin, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; b Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS 8104, Université Paris Descartes; service d'Endocrinologie, Hôpital Cochin, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; c Institut Cochin, INSERM U1016, CNRS 8104, Université Paris Descartes, Paris, FRANCE ; d Service d'Anatomopathologie, Hôpital Cochin, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; e service de Chirurgie digestive et endocrinienne, Hôpital Cochin, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; f Endocrinology and Diabetes Unit, University Hospital, University of Würzburg, Würzburg, ALLEMAGNE ; g Medizinische Klinik und Poliklinik IV, Ludwig-Maximilians-Universität München, München, ALLEMAGNE ; h Erasmus Universitair Medisch Centrum Rotterdam, Rotterdam, PAYS-BAS ; i Service de Médecine nucléaire et Oncologie endocrinienne, Institut Gustave Roussy, Villejuif, FRANCE ; j Service d'Endocrinologie, Hôpital Pitié Salpétrière, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; k Service d'Endocrinologie, Hôpital Ambroise Paré, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Boulogne Billancourt, FRANCE ; l Service d'Endocrinologie, CHU de Brest, Brest, FRANCE ; m Service de Diabétologie, Endocrinologie, Nutrition, CHR d'Orléans, Orléans, FRANCE ; n Service Hypertension artérielle, affections rénales et cardiovasculaires, Hôpital Européen Georges Pompidou, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; o Service d'Endocrinologie et diabétologie, CHU de Lyon, Lyon, FRANCE ; p Service d'Endocrinologie, Hôpital Avicennes, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Bobigny, FRANCE ; q Service de génétique et biologie moléculaires, Hôpital Cochin, Assistance Publique Hôpitaux de Paris, Paris, FRANCE ; r Service d'endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU hôpitaux de Bordeaux, Bordeaux, FRANCE ; s Service d'endocrinologie-diabétologie, CHU de Grenoble, Grenoble, FRANCE

* anne.jouinot@aphp.fr

Le pronostic des corticosurrénalomes est hétérogène. Les études pangénomiques ont établi une classification moléculaire distinguant des groupes de corticosurrénalomes de pronostic différent.

Objectif : valider la valeur pronostique de marqueurs moléculaires ciblés utilisables en routine

Matériel et méthodes : 244 corticosurrénalomes, issus de centres français (COMETE) et européens (ENSAT), ont été inclus. Nous avons analysé l’expression différentielle de 2 gènes (BUB1B-PINK1) par RT-qPCR sur l’ARN (n=135), les altérations chromosomiques par puces SNP (n=183), les mutations de 20 gènes drivers par NGS ciblé (n=136) et la méthylation des îlots CpG de 4 gènes (PAX5, GSTP1, PYCARD, PAX6) par MS-MLPA (n=221) sur l’ADN tumoral.

Résultats : 50% des tumeurs présentaient un marqueur ARN défavorable (BUB1B-PINK1 >5,90), associé à un risque élevé de décès (HR=10,2 [3,6-28,6], cox p<10-4). Les gènes les plus fréquemment mutés ou délétés étaient ZNRF3 (16%), TP53 (16%), CTNNB1 (11%) et CDKN2A (8%). Nous avons identifié trois profils chromosomiques : « calme » (peu de remaniements) dans 14%, « chromosomal » (perte d’hétérozygotie étendue) dans 44% et « bruité » (nombreuses altérations) dans 41% des tumeurs. 44% des tumeurs étaient hyperméthylées (méthylation moyenne >25%).

En combinant ces différents marqueurs, nous retrouvons les deux groupes moléculaires de corticosurrénalomes :

- premier groupe : marqueur ARN défavorable, mutations, profil bruité, hyperméthylation

- deuxième groupe : marqueur ARN favorable, absence de mutations, profil calme/chromosomal, absence d’hyperméthylation.

Les décès étaient plus fréquents dans le premier groupe (chi2, p=0,046).

Conclusion : L’analyse de marqueurs ciblés sur l’ADN et l’ARN tumoral permet de distinguer deux groupes de corticosurrénalomes de pronostic différent.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.