N. Cheikhrouhou*a (Dr), M. Mnifa (Pr), N. Wadhenea (Dr), N. Charfia (Dr), N. Bougachab (Mme), M. Abidb (Pr)

a Service endocrinologie CHU Hédi chaker, Sfax, TUNISIE ; b Unité Cibles pour le Diagnostic et la Thérapie, Centre de Biotechnologie, Sfax, TUNISIE

* nesrina87@live.fr

Introduction :

L’enquête génétique est d’importance cruciale en matière d’hypothyroïdie par troubles de l’hormonogenèse. Il s’agit d’un processus difficile et qui peut mener à des résultats inattendus.

Observation :

Il s’agit de la patiente I.F qui présentait une hypothyroïdie par troubles de l’hormonogenèse révélée à un âge de 10 ans. Le diagnostic de troubles de l’hormonogenèse était retenu devant la présence de cas similaires dans la famille avec l’association d’une hypothyroïdie à un âge jeune avec goitre et enquête immunologique négative.

Le résultat de séquençage du gène TPO ainsi que les 15 exons du gène NIS montre l’absence de mutation ou de variation aussi bien exoniques que dans les jonctions exon-intron. Nous avons passé par la suite au séquençage des régions 5’ et 3’ UTR du gène NIS. On a noté alors la présence d’une variation à l’état hétérozygote du Cytosine en Thymine (c.699-75C>T) dans l’intron 5 chez les membres atteints de la famille.Le programme ESEfinder montre que la substitution c.699-75C>T crée une nouvelle séquence enhancer d’épissage “CAGAAGT “ dans l’intron 5 qui est reconnu par le facteur d’épissage ASF/SF2.Il joue un rôle dans la prévention du saut d’exon, l’exactitude de l’épissage et la régulation d’épissage alternatif.

En se basant sur ces données, la variation décrite chez les patients améliore l’épissage de l’ARNm du gène NIS via la création d’un nouvel enhancer.

Conclusion :

La confrontation des données cliniques avec l’étude génétique est très importante pour le généticien. Elle peut aider à déceler précisément l’effet de la variation trouvée.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.