L. Affes*a (Dr), F. Hadjkacema (Dr), D. Bensalaha (Dr), M. Ammara (Dr), N. Charfia (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie et diabétologie de CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE

* affeslilia@gmail.com

Si la prise en charge initiale des adénomes hypophysaires reste bien codifiée, le problème se pose en cas de récidive tumorale. Nous proposons de dégager les facteurs cliniques, paracliniques prédictifs de la récidive des adénomes hypophysaires opérés.

Il s’agit d’une étude rétrospective comprenant 40 cas d’adénomes hypophysaires (AH).

La moyenne d’âge était de 46 ans avec un sexe ratio de 0,9. Les AH étaient dans 28 cas non fonctionnels et dans douze cas fonctionnels. Trois patients avaient un microadénome, 31 un macroadénome et 6 géant. La durée moyenne du suivi était de 65,87 mois. L’IRM à 3 mois de l’intervention montrait un tissu résiduel chez 19 patients. Sept patients avaient présenté une récidive et 4 patients avaient présenté une progression tumorale. La moyenne du délai de récidive était de 36 mois (6 mois à 96 mois). L’étude immunohistochimique avait montré 5 AH non secrétants et 35 secrétants. L’expression immunohistochimique du Ki 67 était significative (>3%) dans 6 cas alors qu’elle est négative dans tous les cas pour le p53. Les paramètres cliniques, para cliniques et immunohistochimiques étaient comparés avec le risque de récidive et/ou de progression tumorale. Aucune corrélation significative n’était trouvée entre ces caractéristiques et la récidive et/ou progression.

D’autres études incluant un nombre plus important d’adénomes hypophysaires avec une longue durée de suivi est nécessaire pour valider les paramètres décrits dans la littérature utiles pour évaluer le risque de récidive des adénomes hypophysaires.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.