F. Kallabi*a (Dr), A. Tebaibiab (Pr), L. Boudjellac (Dr), N. Mahfoudhd (Dr), A. Kamound (Dr), L. Gaddourd (Mme), S. Amourae (Dr), M. Bouali- Benhalimae (Dr), A. Winbof (Dr), L. Keskesa (Pr), H. Kamoung (Pr)

a Laboratoire de Génétique Moléculaire Humaine. Faculté de Médecine de Sfax, Sfax, TUNISIE ; b Service de médecine interne, EPH-hôpital Bachir Mentouri de Kouba, Faculté de médecine, Université d'Alger, Algérie, Alger, ALGÉRIE ; c Unité d'Immunologie, CHU de Blida, Faculté de médecine, Université de Saad Dahleb Blida, Algérie, Blida, ALGÉRIE ; d Département d'immunologie, Hôpital Hédi Chaker, Sfax, Tunisie, Sfax, TUNISIE ; e Service d'immunologie, CHU Mustapha Bacha, Faculté de médecine, Université d'Alger, Algérie, Alger, ALGÉRIE ; f Département des sciences cliniques de pédiatrie, Université d'Umeå, Umeå, Suède, Umeå, SUÈDE ; g Service de Génétique Médicale, Hopital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie, Sfax, TUNISIE

* fakhrikallabi@yahoo.fr

Objectif: Le syndrome d’Allgrove est une maladie rare associant une alacrymie, une achalasie, une Addison et des signes neurologiques peuvent être associés. Le gène AAAS responsable est localisé en 12q13. Notre objectif était l'étude moléculaire et génétique du syndrome d'Allgrove chez des patients Maghrébins. Patients et Méthodes: Au cours de notre travail nous avons rapporté 66 patients: 26 Tunisiens, 7 Libyens et 33 Algériens. Notre stratégie consiste en une amplification par PCR suivie d'un séquençage du gène AAAS. La recherche d'un effet fondateur est effectuée graçe à l'étude génotypage via trois marqueurs microsatellites près du gène AAAS. L'estimation de l'àge de la mutation fréquente est effectuée graçe au programme DMLE. Résultats: L’étude moléculaire a montré la présence de la mutation majoritaire c.1331+1G>A chez 25/26 Tunisiens, 7/7 Libyens et 26/33 Algériens avec un pourcentage de 88 %. L’étude génotypage a montré la présence d’un haplotype commun (D12S96: 17CA; D12S1604: 13CA D12S359: 12CA) chez la majorité des patients porteurs de la mutation majoritaire . L'àge de la mutation est estimé de 18 générations ou 450 années (95% CI 325-650) en Tunisie et 11 générations ou 275 années (95% CI 200-425) en Algérie. Discussion: La présence d’une mutation fréquente et d’un haplotype commun conforte l’hypothèse d’une mutation ancestrale à l’origine d’un effet fondateur. Cette mutation est apparue au début dans la Tunisie puis elle est propagée dans les pays voisins. La mise en place d’une technique rapide qui cible directement la mutation peut être utile dans un conseil génétique et un dépistage néonatal.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.