T. Slim*a (Dr), M. Jemelb (Dr), E. Dendenab (Dr), H. Sayadib (Dr), G. Saadb (Dr), I. Khochtalib (Dr)

a CHU Fattouma Bourguiba, Monastie, TUNISIE ; b CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE

* slimtensim@yahoo.fr

Introduction :

L’acromégalie est une maladie liée à une hypersécrétion d’hormone de croissance (growth hormone [GH]). L’adénome hypophysaire somatotrope représente l’étiologie dans 95% des cas.

Observation :

Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 60 ans admise à notre service pour exploration d’un syndrome dysmorphique acrofaciale acquis d’aggravation progressive évoluant depuis 2 ans. Une acromégalie a été confirmée par un taux d’IGF1 élevé et l’absence de freinage de GH suite à une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) hypothalamo-hypophysaire est revenue sans anomalie. Dans le cadre de recherche d’une sécrétion ectopique suspectée, on a complété par une tomodensitométrie (TDM) thoraco abdomino-pelvienne, une TDM du massif facial, un octréoscan et un dosage de GHRH, mais toutes les explorations sont revenues négatives. Devant une acromégalie avec IRM hypophysaire normale et sans sécrétion ectopique évidente, on a redemandé une autre IRM hypophysaire avec des coupes fines montrant ainsi un micro-adénome hypophysaire de 4 mm. La patiente a refusé la chirurgie et elle est actuellement traitée par des analogues de somatuline.

Conclusion :

L’acromégalie avec IRM normale et sans sécrétion ectopique identifiable est une entité rare. L’IRM avec Volume Interpolated Breath hold Examination (VIBE) peut être supplémentaire à l’IRM standard en matière de détection des microadénomes à GH. Dans des rares cas, le recours à une exploration chirurgicale transsphénoïdale systématique représente une approche raisonnable et efficace d’après ce qui était publié évitant aux patients un traitement médical couteux et de moindre efficacité.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.