Z. Al Houari*a (Dr), K. Bakalia (Dr), N. Belmrhara (Dr), W. Osmana (Dr), A. Chraibia (Pr)

a Hôpital Ibn Sina, Université Mohammed V, Rabat, Maroc, Rabat, MAROC

* zineb_houari@hotmail.com

Introduction :

L’apoplexie hypophysaire correspond à une hémorragie et/ou un infarcissement brutal de la glande hypophysaire. Il s’agit d’une complication rare (6.2 cas par 100 000 habitants) d’un adénome hypophysaire généralement non fonctionnel.[1]

Observation

Il s’agit d’un patient de 40ans, sans antécédents, admis aux urgences pour l’installation rapide, en une semaine, de céphalées intenses, de vomissements et d’une baisse de l’acuité visuelle sans signes endocriniens associés. Une IRM hypophysaire a objectivé la présence d’un macro adénome compliqué d’une apoplexie hypophysaire. Le bilan biologique a mis en évidence un déficit cortico-gonado-thyréotrope. Devant ce retentissement visuel, une exérèse du macro adénome a été réalisée. L’évolution était marquée par une amélioration unilatérale de l’acuité visuelle et un panhypopituitarisme

Discussion

La présentation clinique de l’apoplexie hypophysaire est variable en fonction de l’importance de l’hémorragie, de la nécrose et de l’œdème. Elle se manifeste par des céphalées, des troubles visuels, des signes d’irritation méningée associés, dans les deux tiers des cas, à des signes de déficits endocriniens souvent corticotrope. Le diagnostic est confirmé par l’imagerie (TDM ou IRM cérébrale)[1]. L’indication d’un traitement chirurgical ou d’un traitement conservateur à base de corticothérapie n’est pas encore codifiée.

[1] Chanson P, Raverot G, Castinetti F, et al. Management of clinically non-functioning pituetitary adenoma. Ann Endocrinol (Paris). 2015 ;76(3):239-47.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.