A. Berdelou*a (Dr), A. Alghuzlana (Dr), CN. Chougnetb (Dr), D. Hartla (Dr), D. Deandreisa (Dr), J. Hadouxa (Dr), S. Hescota (Dr), E. Baudina (Pr), M. Schlumbergera (Pr), S. Leboulleuxa (Dr)

a Gustave Roussy, Villejuif, FRANCE ; b Hopital Saint Louis, Paris, FRANCE

* amandine.berdelou@gustaveroussy.fr

Introduction : La survie des patients avec carcinome anaplasique de la thyroïde (CAT) et métastases à distance est de moins de 6 mois. L’association d’une chirurgie, d’une chimiothérapie (par doxorubicine et sels de platine) et d’une radiothérapie externe cervico-médiastinale (RTE) permet un contrôle local mais pas un contrôle des métastases.

Observation : Nous rapportons les cas de 4 patients avec CAT (3 métastatiques synchrones et 1 localisé avec métastases métachrones à 10 mois), longs survivants (70, 63, 46, 162 mois). Les 3 patients (3H/1F, âgés de 45, 65, 44 et 62 ans) présentaient un CAT dont la tumeur primitive était mixte avec un contingent folliculaire (2) papillaire (1) ou peu différencié (1). Tous les patients ont eu une thyroïdectomie suivie d’une chimiothérapie et RTE. La résection tumorale était incomplète dans 2 cas et complète dans 2 cas. Le contrôle de la maladie cervicale était complet dans tous les cas. Les métastases fixaient le FDG dans les 4 cas et l’iode dans 1 cas sur 3. Les biopsies des métastases ont conclu à un carcinome peu différencié (3) ou folliculaire (1). Les traitements ultérieurs des métastases ont consisté en des thérapies ciblées (4 cas), de la chimiothérapie (2 cas) et des traitements locaux (2 cas).

Discussion : La survie prolongée de patients avec un CAT métastatique mixte doit faire suspecter des métastases d’histologie différente, conduire à leur biopsie et à l’adaptation du traitement. Après contrôle local du contingent anaplasique par chimio-radiothérapie, l’attitude thérapeutique doit être adaptée au contingent différencié des métastases.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.