R. Mizouri*a (Dr), F. Mahjouba (Dr), H. Zahraa (Dr), M. Bencheikha (Dr), T. Harrabia (Dr), R. Ben Othmana (Dr), O. Berrichea (Dr), C. Amrouchea (Dr), H. Jammoussia (Pr)

a Institut National de Nutrition, Tunis, TUNISIE

* mizouriramla@gmail.com

La grossesse s’accompagne de changements physiologiques qui affectent le fonctionnement de la glande thyroïde. Ces changements exposent la femme enceinte à un risque accru de dysthyroïdie.L’objectif de cette étude était de dépister les dysthyroïdies chez les femmes enceintes diabétiques hospitalisées au service A.

Il s’agit d’une étude descriptive réalisée chez 50 femmes enceintes diabétiques hospitalisés au service A pour contrôle métabolique mensuel. Le diagnostic d’hypothyroïdie est porté à un taux de TSH supérieur à 2.5µmol/l au premier trimestre, et à 3µmol/l au deuxième et au troisième trimestre.

L’âge moyen des patientes était de 33 ans. La grossesse a été programmée dans 38% des cas dont 84% avaient un diabète équilibré lors de l’hospitalisation (HBA1c moyenne à 6,33%). La durée moyenne d’évolution du diabète était de 9 ans. 48% des femmes enceintes étaient diabétiques de type 1. Le taux moyen de cholestérolémie était de 4,84mmol/l. La moyenne du taux de FT4 était de 9,45pmol/l et le taux moyen de TSH était de 2,1µmol/l. Le diagnostic d’hypothyroïdie était porté chez 22% de la population étudiée à un terme moyen de 9 semaines d’aménorrhée. Toutes ces patientes avaient un diabète de type 1. Les patientes ont été mises sous la dose de 25mg/j. Seuls deux d’entre elles avaient nécessité une augmentation de la dose à 50mg/j. Aucun cas d’hyperthyroïdie n’a été retrouvé.

La programmation de la grossesse chez la femme diabétique est impérative. Elle doit impérativement comporter systématiquement un bilan thyroïdien afin de dépister précocement les dysthyroïdieset ses complications fœtales.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.