C. Loddo*a (Dr), R. Amoura (Dr), A. Tabarina (Pr), M. Monsaingeona (Dr), B. Gatta-Cherifia (Pr)

a CHU Haut Lévèque, Pessac, FRANCE

* celine.loddo@chu-bordeaux.fr

Si le lien entre l’obésité et la précarité a été à de nombreuses reprises observé, le retentissement de la précarité sur la prise en charge de l’obésité reste mal établi.

140 patients obèses ont été inclus dont 87 ont été suivi. Le score EPICES (Evaluation de la Précarité et des Inégalités de santé pour les Centres d’Examens de Santé) a été utilisé pour définir la précarité à partir de la valeur seuil de 30. Nous avons recueilli des données anthropométriques, l’existence de complications métaboliques, le score d’activité physique et l’évolution après le suivi. Les résultats sont exprimés en moyenne +/- écart type.

Les patients obèses précaires avaient un IMC plus élevé (43,8+/-8,4 kg/m2 vs 40,9+/-5,5 kg/m2 ; p=0,02) et présentaient une obésité plus sévère (IMC maximal : 46,1+/-8,6 kg/m2 vs 42,3+/-5,2 kg/m2 ; p=0,002) que ceux non précaires mais ils n’étaient pas plus compliqués. Le score EPICES n’était pas différent selon la durée du suivi. La perte de poids au cours de ce suivi était de 4,74+/-4,92% chez les patients précaires et de 4,66+/-6,40% chez les non précaires (p=0,95). Le score d’activité physique avait tendance à être plus faible chez les patients précaires (6+/-3 vs 8+/-3 ; p=0,08).

La précarité ne doit pas être un frein à la prise en charge et nécessite d’être dépistée chez ces patients dont l’obésité est plus importante et potentiellement plus compliquée afin que leur prise en charge soit adaptée à leur environnement en terme de pratique d’activité physique.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.