A. Akakpo*a (Dr), K. Amjouda (Dr), Y. El Guettabia (Dr), H. Lazraka (Dr), S. Moussaouia (Dr), G. Belmejdouba (Pr)

a Service d'Endocrinologie-Diabétologie Hôpital Militaire d'Instruction Mohamed V, Rabat, MAROC

* akenyonam2@yahoo.fr

Introduction:

L'érythermalgie, acrosyndrome très rare, peut être soit primitive ou secondaire. Nous rapportons le cas d'une érythermalgie révélée par une neuropathie diabétique.

Obervation:

Il s'agit d'un patient de 16ans, diabétique de type 1 depuis 6ans, très déséquilibré, consultant pour des paresthésies des membres inférieurs évoquant une neuropathie diabétique et confirmée à l'EMG (polyneuropathie sensitive de type axonale). Malgré l'instauration d'un traitement usuel à doses maximales, aucune amélioration n'a été observée. Les douleurs des membres inférieurs étaient extrêmement invalidantes avec des accès paroxystiques de rougeur et de brûlures des extrémités soulagées uniquement par l'immersion dans l'eau froide. L'association de l'aspirine et des B-Bloquants au traitement de la neuropathie a permis d'obtenir une réduction partielle des symptômes.

Discussion:

L'érythermalgie est un acrosyndrome vasculaire paroxystique rare caractérisé par des accès de rougeur et de brûlure soulagés par le froid et la surélevation des membres. Elle peut être soit primitive ou secondaire à un syndrome myéloprolifératif, une prise médicamenteuse ou à un lupus. L'association entre neuropathie et érythermalgie a été déjà décrite dans les formes primitives et mise sur le compte de canalopathie sodique secondaire à des altérations du gène SCN9A.

La prise en charge est difficile et repose sur l'aspirine, les B-Bloquants et les neuroleptiques.

Painful neuropathies: the emerging role of sodium channelopathies. Brouwer BA, Merkies IS, Gerrits MM, Waxman SG, Hoeijmakers JG, Faber CG.

SFP P-076-Erythermalgie primaire à propos d'un cas. M. Belghazi, N. Bendjoudi, A. Djiara, B. Bioud

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.