M. Popescua (Dr), C. Brouzeng-Lacoustillea (Mlle), I. Cirederfa (Mlle), M. Massicarda (M.), A. Le Boursicota (Mlle), FL. Velayoudom-Cephise*b (Dr)

a CHU Pointe à Pitre / Abymes, Pointe à Pitre, FRANCE ; b CHU Pointe à Pitre / Abymes et 2.Equipe de recherche ECM/LAMIA EA4540, Université des Antilles, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, Pointe à Pitre, FRANCE

* fritz-line.velayoudom@chu-guadeloupe.fr

Objectif : La chirurgie hypophysaire est le traitement de première intention des macroadénomes hypophysaires non sécrétants (MAHNS) compressifs, mais elle n’est pas curative dans environ 65 % des cas. L’expression des récepteurs de la dopamine D2 et de la somatostatine est décrite dans les MAHNS. Dans ce contexte, notre objectif était d’évaluer l’apport de l’association Octreotide LAR et agonistes dopaminergiques chez des sujets ayant un reliquat tumoral post-opératoire.

Patients et méthodes : Étaient évalués pendant 12 mois les patients ayant un reliquat adénomateux hypohysaire post-opératoire et une contre-indication à la reprise chirurgicale ou refusant la radiothérapie.

Après leur accord oral, un traitement par Cabergoline à dose progressive atteignant 3,5 mg/semaine associé à l’Octreotide LAR 30 mg/mois a été administré pendant 12 mois. Une consultation ophtalmologique trimestrielle et une surveillance échographique cardiaque et abdominale étaient réalisées. L’IRM hypophysaire était répétée à 6 et 12 mois. La réduction tumorale était retenue si le volume tumoral diminuait de 20%.

Résultats : 11 patients (81% H, moyenne d’âge 56±8 ans) ont été inclus. 2 patients ont arrêté le traitement suite à des effets secondaires sérotoninergiques. Une stabilisation et une réduction tumorale étaient observées respectivement chez 5 et 4 patients.

Discussion : L’association Octreotide LAR et agonistes dopaminergiques pourrait être une alternative thérapeutique à la reprise chirurgicale ou à la radiothérapie chez les sujets présentant un reliquat tumoral de MAHNS. Elle semble bien tolérée. Bien entendu, ces résultats méritent d’être confirmés par une étude prospective portant sur un échantillon plus important de patients.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.