A. Chafik*a (Dr), G. El Mgharia (Pr), N. El Ansaria (Pr)

a CHU Mohamed VI, Marrakech, MAROC

* asmaachafik8@gmail.com

Introduction : L’adénome à prolactine représente la variété d’adénomes hypophysaires secrétant la plus fréquente. Notre travail a pour objectif de comparer les données cliniques, biologiques et radiologiques des adénomes à prolactine entre les deux sexes.

Patients et méthode : Il s'agit d´une étude descriptive transversale, s’étendant sur 2 ans, qui s´est déroulée dans le service d’endocrinologie du CHU Mohammed VI.

Résultats : Il s’agit de 20 femmes et 9 hommes. La moyenne d’âge au moment du diagnostic chez les hommes était de 34,6 ans avec des délais moyens de découverte de 1,08 ans, alors que l’âge moyen de découverte était de 35,9 ans chez les femmes avec un délai moyen de découverte de 4,07 ans. Chez l’homme, le prolactinome a été découvert devant des troubles sexuels dans 66,6 % des cas alors que la galactorrhée était le motif de consultation le plus fréquent chez les femmes (40 %). Le taux moyen initial de prolactine était de 3181,33 ng/ml chez les hommes contre 253,51 ng/ml chez les femmes. La taille moyenne de l’adénome était de 47,57 mm chez l’homme avec un retentissement ophtalmologique dans 55,5 % des cas alors qu’elle était de 23,15 mm chez la femme avec un retentissement ophtalmologique dans uniquement 30 % des cas.

Discussion : Le prolactinome est une tumeur moins fréquente chez l’homme ; leur présentation clinique diffère selon le sexe, la prépondérance des macroprolactinomes chez l’homme serait due à une fréquence plus élevée d’adénomes à croissance rapide qu’à un retard de diagnostic.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.