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A. Laargane*a (Dr), S. Moussaouia (Dr), G. Belmejdouba (Pr)

a Service d'endocrinologie et de diabétologie, Hôpital militaire d'instruction Mohammed V, Rabat, MAROC

* dr.aichalaargane@gmail.com

Introduction :

Les adénomes thyréotropes et gonadotropes sont les plus rares des tumeurs hypophysaires. Le plus souvent non sécrétant; sans expression clinique ni biologique avec un marquage antigénique à la LH et/ou FSH et à la TSH. Notre observation permet de discuter les différents aspects cliniques paracliniques et évolutifs de ces entités rares.

Observation :

Patiente de 38 ans, sans ATCD particuliers, présentant un Sd d'aménorrhée galactorrhée avec un Sd optochiasmatique. L'hypophysiogramme est sans anomalie mis à part une hyperprolactinémie de déconnexion à 69 ng/ml (3-30ng/ml). L'IRM a montré un processus lésionnel de 29 mm de grand axe, à développement intra- et supra-sellaire comprimant les voies optiques, avec un champ visuel totalement éteint à gauche. L'étude anatomopathologique, après réséction de la lésion par voie trans-sphénoïdale, est en faveur d'un adénome hypophysaire; à l'immunohistochimie les cellules expriment de façon partielle la LH et très focalement la TSH. L'évolution à 2 mois après la chirurgie est marquée par l'amélioration du champ visuel, une évaluation morphologique est prévue dans un mois.

Discussion :

L'association de marquage pur de LH (sans FSH) et de TSH est une entité immunohistochimique très rare d'adénomes mixtes silencieux, caractérisés par un tableau clinique dominé par des signes endocrâniens, et par l'absence de signes cliniques ou biologiques endocriniens. La chirurgie s'impose souvent en urgence, la surveillance est impérative.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.