J. Brossaud*a (Dr), JB. Corcuffa (Dr)

a CHU Bordeaux, Pessac, FRANCE

* julie.brossaud@chu-bordeaux.fr

Introduction

Les recommandations du GTE pour le diagnostic des tumeurs neuroendocrines sont de prélever le 5HIAA urinaire (24h). Elles préconisent certains critères de recueil.

Methodes

Nous avons évalué bibliographiquement leur pertinence à l’aune des méthodes de dosages actuellement utilisées.

Résultats

Métabolisme endogène. Les traitements affectant le métabolisme de la sérotonine diminuent sa conversion en 5HIAA. Ils risquent d’induire des faux négatifs dont nous n’avons pas trouvé trace publiée. Les drogues inhibant la recapture de la sérotonine augmentent la production de 5HIAA mais là encore nous n’avons pas trouvé de publications décrivant des faux positifs. Concernant l’apport alimentaire de précurseurs, les œufs et les viandes riches en tryptophane sont probablement plus consommés que la cervelle et les harengs. Certains fruits et toutes les noix doivent être proscrits. Ne pas oublier de rechercher la prise de « compléments alimentaires » contenant du tryptophane. Au total, un risque de faux existe justifiant donc un interrogatoire précis.

Dégradation pré-analytique. Elle est limitée par une acidification des urines (pH3-4). La conservation peut se faire avec du Na2CO3 limitant les risques professionnels. Les prélèvements externes doivent être réfrigérés à 4°C.

Dosages. S’ils existent encore, les dosages colorimétriques devraient être abolis. Les interférences analytiques causées par les methocarbamol, mephenesin, guaiacolate, diazepam, naproxen, phenothiazine… devraient donc être obsolètes. Aucune publication ne rapporte de causes d’interférences irrémédiables avec les techniques chromatographiques. Nous n’avons trouvé aucune mention d’interférence avec la consommation de vanille.

Conclusion

Nous préconisons une réécriture des recommandations au regard des techniques modernes de dosage du 5HIAA.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.