L. Affes*a (Dr), F. Mnifa (Pr), D. Bensalaha (Dr), M. Ammara (Dr), M. Naiferb (Dr), N. Charfia (Pr), M. Abida (Pr)

a Service d’endocrinologie et diabétologie de CHU Hédi Chaker, Sfax, TUNISIE ; b Service de Biochimie CHU Habib Bourguiba, Sfax, TUNISIE

* affeslilia@gmail.com

Introduction :Le syndrome de Cushing (SC) est une pathologie rare. La gravité de cette pathologie, la diversité de ses complications rendent sa prise en charge délicate. Le but de ce travail est de préciser les caractéristiques du SC.

Matériels et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 82 cas de SC colligés dans le service d’endocrinologie de Sfax.

Résultats :L’âge moyen était de 42.9 ans avec un sex ratio(F/H) de 3.3. La maladie de Cushing était retenue chez 45.12%, suivie de l’adénome surrénalien bénin chez 31,7% et d’une hyperplasie bilatérale des surrénales chez 11 patients. Un corticosurrénalome malin et une sécrétion ectopique d’ACTH était trouvé dans 4.88% chacune. L’IMC moyen était de 31.2 kg/m² avec une obésité dans 52.4%. Les signes d’hypercatabolisme protidique étaient présents chez 89.2% des patients ayant une maladie de cushing et chez 59.4 % ayant une tumeur surrénalienne bénigne. Une HTA était retrouvée dans 60.9%, la dyslipidémie dans 71,9%, le diabète dans 51.2%, l’ostéoporose dans 24.4%, les complications infectieuses dans 35,4% des patients. La survenue de complication était comparable entre les différentes étiologies. Sur le plan évolutif à long terme on avait noté une guérison de l’hypercorticisme dans 81.5% avec une maladie de cushing opérées et de tous les cas de tumeurs surrénaliennes bénignes.

Conclusion :Le syndrome de Cushing est une pathologie qui est difficile à diagnostiquer et à traiter. La précocité du diagnostic d’un SC est déterminante. Un traitement efficace et précoce permet de prévenir ces complications.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.