M. Lemaitre*a (Mlle), K. Benomarb (Dr), C. Vaheb (Dr), C. Do Caob (Dr), C. Herbauxc (Dr), C. Bouchindhommed (Dr), MC. Vantyghemb (Pr), JL. Wemeaub (Pr)

a Service Endocrinologie, Diabétologie, Maladie Métaboliques Lille,, Lille, FRANCE ; b Service Endocrinologie, Diabétologie, Maladie Métaboliques Lille, Lille, FRANCE ; c Service Maladies du sang, Lille, Lille, FRANCE ; d Service de Biologie Pathologie, Lille, Lille, FRANCE

* madleen.lemaitre@laposte.net

Le lymphome non Hodgkinien diffus de type B représente 35% des lymphomes. Il se présente classiquement par des adénopathies, splénomégalie, sueurs, altération de l’état général. La localisation surrénalienne unique est rare.

Nous rapportons le cas d’une patiente de 69 ans, sans antécédent, adressée pour découverte d’une masse rétropéritonéale gauche de 10 cm. La patiente décrit une asthénie, un amaigrissement de 3kg ainsi que des douleurs du flanc gauche. L’IRM abdominale caractérise une masse surrénalienne hétérogène en hyposignal T1, hypersignal T2 associée à des lésions hépatiques hypervasculaires, la plus volumineuse mesurant 5 cm, évocatrices de lésions secondaires d’un corticosurrénalome malin. L’examen physique est normal en dehors de sueurs nocturnes. Les aires ganglionnaires sont libres. Le bilan hormonal ne révèle pas d'hypersécrétion. Les LDH sont élevés à 522 U/L (N<235 u/L) et la β2microglobuline augmentée à 2.95 mg/L (N< 2.34 mg/L). Devant cette discordance clinico-morphologique, une Ponction Biopsie Hépatique est réalisée. L’analyse anatomopathologique conclut: lymphome diffus de type B avec localisation hépatique secondaire. Une prise en charge hématologique par chimiothérapie R-CHOP a été réalisée.

Le lymphome diffus non Hodgkinien de type B représente 1 à 5% des incidentalomes surrénaliens. Son pronostic est meilleur que celui du corticosurrénalome. L’atteinte secondaire hépatique est exceptionnelle (<1%). Le dosage de LDH et de la β2microglobuline peuvent orienter le diagnostic. Leur réalisation est pertinente devant une masse surrénalienne avec sueurs même en l’absence d’adénopathies périphériques. Notre observation présente la particularité de la localisation secondaire hépatique de ce lymphome surrénalien unilatéral sans autre atteinte ganglionnaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.