I. Miniaouia (Dr), M. Braikia (Dr), S. Ben Njima*a (Dr), S. Hammamia (Pr), I. Kochtalia (Pr)

a service de médecine interne et endocrinologie CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE

* soumaya.bennjima@yahoo.fr

Introduction L’hémochromatose (HC), qu’elle soit génétique ou secondaire se complique dans 10 % des cas d’hypogonadisme hypogonadotrope qui pose un problème thérapeutique.

Observation

Patient de 25 ans suivi pour ß-thalassémie majeure. Il a bénéficié d’une splénectomie. L’examen clinique notait un teint grisâtre, une hépatomégalie, absence de goitre et des testicules de taille normale. A la biologie l’anémie était associée à une cytolyse hépatique. Le bilan hormonal montrait un hypogonadisme hypogonadotrope et une hypothyroidie périphérique. Le patient en plus de l’opothérapie substitutive a bénéficié d’un traitement androgénique. Trois mois après, il a consulte aux urgences pour une douleur thoracique et une tachycardie. L’électrocardiogramme montrait une tachycardie jonctionnelle traitée par l’Isoptine. L’échographie cardiaque ne montrait pas de cardiomyopathie (FE = 52 %). Le suivi était marqué par la récidive de la tachycardie jonctionnelle à deux reprises à l’arrêt de traitement.

Conclusion

L’HC génétique ou secondaire est une cause rare d’hypogonadisme qui soulève la question de l’iatrogénie de l’androgénothérapie compte tenu du risque de décompensation cardiaque.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.