C. Collet Gaudillat*a (Dr), S. Gaillardb (Dr), V. Desforges Bulleta (Dr), JP. Beressia (Dr)

a HOPITAL ANDRE MIGNOT, Le Chesnay, FRANCE ; b Service de Neurochirurgie - Hôpital Foch, Suresnes, FRANCE

* ccollet@ch-versailles.fr

La prise en charge des apoplexies hypophysaires n’est pas très bien codifiée.

Une patiente de 19 ans est admise pour céphalées avec vomissements. Pas d’ antécédent médico-chirurgical, ni alcool ni toxiques, ni contraceptif oral. Début brutal ; EVA 10/10, PA 110/70 mmHg, FC 110/min, température 36°7. A l’examen pas de raideur méningée mais photophobie, pas de troubles de conscienceou visuels, pas de signes de localisation.

TDM cérébral syndrome de masse sellaire avec hyperdensité en faveur d’une hémorragie. Bilan standard est normal,béta HCG <0. Ponction lombaire : liquide clair, non hypertendu, stérile avec 3 hématies et 1 élément, glycorachie et proteinorachie normales, traces de pigments biliaires. Aucun signe clinique d’hypo ou hypersécrétion hormonale. Cortisol à 8h à 455 nmol/l, une TSH à 0.77 µU/l T4libre normale, une prolactine à 1.77 ng/ml. A l’IRM processus expansif intrasellaire de 20 mm de hauteur sur 15 mm sur 21 mm de largeur, hyper signal en T1 ; hétérogène,effet de masse sur le chiasma. Le Champ visuel est normal Un traitement conservateur est décidé avec mise sous prednisone 1 mg/kg/j 5 jours, relai par hydrocortisone substitutive. Les céphalées sont rapidement améliorées. A 4 mois l’IRM montre une complète régression de l’adénome nécrosé et une hypophyse en place. Les hormones hypophysaires sont normales.

Discussion : l’apoplexie hypophysaire est une pathologie rare surtout à un âge aussi jeune. Dans 60 à 80% des cas elle révèle un adénome hypophyse méconnu compliquant le diagnostic différentiel. La prise en charge peut être conservatrice ou chirurgicale en cas de troubles de conscience ou visuels.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.