N. Bchira (Dr), I. Oueslati*a (Dr), E. Elfeleha (Dr), C. Ben Abdallaha (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Ben Abdallaha (Pr)

a Service de Médecine Interne A, unité d'Endocrinologie. Hôpital Charles Nicolle, Tunis, TUNISIE

* ouesibtissem@gmail.com

Introduction

L’hypothyroïdie représente l’endocrinopathie la plus fréquente du sujet âgé .Sa prévalence varie de 5 à 20 % mais elle reste le plus souvent sous diagnostiquée.

L’objectif de notre travail était de relever les différentes comorbidités associées à l’hypothyroïdie chez le sujet âgé.

Patients et méthode

Il s’agit d’une étude rétrospective ayant intéressé 30 patients âgés de 65 ans ou plus et ayant une hypothyroïdie primitive secondaire à une thyroïdite de Hashimoto. Nous avons déterminé les fréquences des troubles métaboliques et des complications cardiovasculaires. Le risque cardiovasculaire (RCV) a été calculé selon le score de Framingham.

Résultats :

Il s’agit de 17 femmes et 13 hommes âgés en moyenne de 71,9 ± 5 ans. L’hypothyroïdie était découverte devant des signes évocateurs dans 21 cas et de façon fortuite dans 7 cas. Trente pour cent des patients avaient un diabète, 50% une HTA, 83 % une dyslipidémie et 47 % étaient obèses. La prévalence du syndrome métabolique était de 43,3%. Le RCV moyen était de 27 ± 5,8 %.

Une insuffisance coronarienne a été retrouvée chez 26,66% des patients et une artériopathie des membres inférieurs chez 7% des patients.

Conclusion

L’installation des signes de l’hypothyroïdie est insidieuse chez les sujets âgés ce qui rend le diagnostic plus tardif. D’autre part, les fréquences élevées des comorbidités associées telles que le diabète, l’HTA, l’obésité et la dyslipidémie sont susceptibles d’augmenter le risque cardiovasculaire chez cette population fragile. Ainsi, la recherche d’une hypothyroïdie doit devenir une préoccupation gériatrique constante.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.