A. Aouam*a (Dr), I. Hellaraa (Dr), F. Neffatib (Pr), H. Marmoucha (Dr), F. Najjara (Pr), M. Chakouna (Pr)

a CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, TUNISIE ; b CHU Fattouma Bourguiba, Monasti, TUNISIE

* aouam_abir@yahoo.fr

Objectif :

Décrire les caractéristiques épidémio-biologiques et thérapeutiques des PVVIH, déterminer les facteurs associés à l’insulino-résistance et évaluer le risque de diabète.

Matériels et méthodes :

Etude descriptive et analytique portant sur les PVVIH suivies au service des Maladies Infectieuses de l’hôpital de Monastir, Tunisie. L’insulino-résistance était définie par un indice de HOMA ?2,4. Les PVVIH ne présentant pas un syndrome métabolique (SM) étaient réparties en 2 groupes. Groupes A:présentant une insulino-résistance et groupe B:n’ayant pas d’insulino-résistance.

Résultats :

Soixante-dix PVVIH étaient inclus dont 22 (31,5%) avaient un SM. Une insulino-résistance était notée chez 17 malades (35,4%) parmi les 48 n’ayant pas de SM. L’âge et le sexe étaient comparables dans les 2 groupes (p?0,05). L’infection à VIH évoluait depuis 4 ans dans le groupe A et 6,3 ans dans le groupe B (p=0,12). L’IMC était comparable dans les 2 groupes (23,5 vs 23,8 kg/m2, p= 0,84). Cinq malades du groupe A et 8 du groupe B avaient des taux de CD4<200/mm3 (p=0,8). Les inhibiteurs de la protéase étaient prescrits dans 10 cas du groupe A (58,8%) et 15 cas du groupe B (48,4%). En analyse univariée, aucun facteur n’était associé à l’insulino-résistance. Parmi les 17 malades ayant une insulino-résistance, 5 (29,4%) avaient un indice de HOMA entre 4 et 6 prédisant un risque de diabète dans 10 ans.

Conclusion :

Plus d’¼ des PVVIH présentent une insulino-résistance sans SM associé. L’indice de HOMA demeure essentiel chez les PVVIH pour dépister précocement le risque de diabète et d’entreprendre les mesures appropriées.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.