M. Monseu*a (Dr), C. Merceura (Dr), P. Thuilliera (Dr), V. Kerlana (Pr), N. Roudauta (Dr)

a Service d'Endocrinologie-Diabétologie, CHU Cavale Blanche, Brest, FRANCE

* mathilde.monseu@ens-lyon.org

Introduction

La thyroglobuline est un marqueur important de suivi des cancers thyroïdiens. Son dosage est systématiquement associé au dosage des anticorps anti-thyroglobuline qui peuvent interfèrer dans le dosage et être à l’origine de faux négatifs. Les facteurs perturbant le dosage des anticorps anti-thyroglobuline sont mal connus.

Observation

Nous décrivons ici le cas d'un homme de 51 ans suivi pour un carcinome papillaire de la thyroïde, ayant bénéficié d'une chirurgie et d'une IRAthérapie, et chez qui sont apparus, à 16 ans de la chirurgie, des anticorps anti-thyroglobuline après des perfusions d'immunoglobulines suite au diagnostic d'un scléromyxoedème. Les anti-corps anti-thyroglobuline étaient dosés à 76 UI/mL avant la cure et à 159 UI/mL 7 jours après la cure (N<115). Ces dosages semblent rythmés par les perfusions mensuelles.

Conclusion

Les immunoglobulines sont préparées à partir de milliers de dons de plasma humain. Les anticorps anti-thyroglobuline sont fréquents dans la population générale. La probabilité de recevoir des anticorps anti-thyroglobuline lors d'une perfusion d'immunoglobulines est donc importante et peut perturber le suivi des cancers différenciés de la thyroïde. Nous proposons la réalisation des examens biologiques à visée thyroïdienne au moins 3 semaines après une perfusion d'immunoglobulines.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.