M. Weinandt*a (Mlle), H. Omeiria (Mlle), L. Lefevrea (Dr), L. Drougata (Dr), G. Assiea (Pr), M. Rizk-Rabina (Dr), J. Bertherata (Pr), B. Ragazzona (Dr)

a Institut COCHIN INSERM U1016, Paris, FRANCE

* marthe.weinandt@inserm.fr

Objectif : Les corticosurrénalomes (CS) sont des tumeurs de mauvais pronostic pour lesquelles il existe peu de thérapies. Récemment, de fréquentes altérations du gène ZNRF3 (21%) ont été identifiées dans les CS (Assié, et al, Nat Genet 2014). Dans la majorité des cas des délétions homozygotes de ZNRF3 sont observées. ZNRF3 code pour une E3 ubiquitine ligase et n'a jamais été associé aussi fréquemment jusqu'à aujourd'hui à un autre type de tumeurs. L’objectif de ce travail est de mettre en évidence le rôle exact de ZNRF3 dans la tumorigenèse des CS et d'identifier les voies de signalisation dans lesquelles il est impliqué.

Matériel et méthode :ZNRF3 a été sur-exprimé ou invalidé (siARN) dans les lignées humaine cortico-surrénalienne H295R et rénale HEK293. Des immunoprécipitations de ZNRF3 ont été réalisées afin d'identifier par spectrométrie de masse des partenaires et/ou substrats.

Résultats : La surexpression de ZNRF3 augmente l’apoptose et diminue la prolifération cellulaire ; son invalidation protège contre l’apoptose induite. Plusieurs protéines interagissant avec ZNRF3 ont été identifiées par spectrométrie de masse. Nous sommes en train de confirmer ces interactions. Puis, nous rechercherons si ce sont des cibles d'ubiquitination. Enfin, nous étudierons les voies de signalisation sous-jacentes impliquées.

Conclusion : Nos résultats montrent que ZNRF3 se comporte comme un gène suppresseur de tumeur dans les cellules cortico-surrénaliennes. La poursuite de ce travail avec l'identification des voies de signalisation altérées, permettra de mieux comprendre les mécanismes du développement tumoral de la cortico-surrénale.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.