D. Meskine*a (Pr), N. Fafaa (Dr), S. Fedalaa (Dr), L. Kedada (Dr)

a LABORATOAIRE D'ENDOCRINOLOGIE ET MATABOLISME LEM ALGER1, Alger, ALGÉRIE

* nad.fafa@yahoo.fr

Introduction :

De nombreuses études ont démontré que la transition vers la ménopause ou péri ménopause qui commence avec l’apparition des irrégularités menstruelles et se termine avec la dernière période menstruelle, était souvent associée à des changements de la composition corporelle et plus spécialement à des dépôts de graisses intra abdominale.

Notre objectif est de comparer les prévalences de l’obésité globale et androïde chez les femmes ménopausées et non ménopausées dans la population générale.

Méthodologie :

Etude transversale descriptive et analytique réalisée auprès de 1583 femmes âgées entre 18 et 64 ans vivant dans des ménages Algérois tirées au sort par l’office national des statistiques.

Dans notre étude 39,9 % des femmes ménopausées étaient obèses (BMI ≥ 30 kg/m2) alors que seulement 26,1 % des femmes non ménopausées étaient obèses. (P<0,0001).

En analyse multi variée la ménopause ne semble pas être un facteur de risque de l’obésité globale OR 0,79 (IC 95 % 0,58-1,09) p = 0,159, alors qu’elle est un facteur de risque de l’obésité abdominale OR = 1,73 (1,11-2,71) p = 0,016.

Une revue de littérature ayant examiné les travaux qui ont étudié les effets de la ménopause sur l’adiposité abdominale et la résistance à l’insuline, a objectivé que la ménopause s’accompagnait d’une augmentation de l’accumulation de tissu adipeux abdominal et viscéral mesurée par absorptiomètrie bi-photonique et tomodensitométrie.

Conclusion :

Tous ces travaux suggèrent que l’augmentation de l’incidence des maladies cardiovasculaires chez les femmes ménopausées pouvait être attribuée à cette augmentation de la graisse viscérale.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.