O. Gilly*a (Dr), S. Lassaleb (Dr), I. Peyrottesc (Dr), J. Sanglierd (Dr), V. Hofmanb (Dr), N. Guevarrae (Dr), P. Hofmanb (Pr), J. Santinie (Pr), JL. Sadoulf (Pr)

a CHU, Nîmes, FRANCE ; b Laboratoire de pathologie Clinique et Expérimentale CHU Nice, Nice, FRANCE ; c Laboratoire d'AnatomoPathologie, Centre Antoine Lacassagne, Nice, FRANCE ; d Service d'imagerie, Centre Antoine Lacassagne, Nice, Nice, FRANCE ; e Institut Universitaire de la Face et du Cou, Nice, Nice, FRANCE ; f Service d'Endocrinologie-Diabétologie, CHU Nice, Nice, FRANCE

* olivier.gilly@chu-imes.fr

Introduction : La prise en charge des nodules thyroïdiens repose sur la sélection échographique des nodules à ponctionner, sélection améliorée par la classification TIRADS. La cytoponction classe les nodules selon leur probabilité de risque de cancer (classification de Bethesda). Les nodules classés III et IV exposent à des chirurgies en excès. Nous avons évalué les nodules classés Bethesda IV et l’impact de la classification TIRADS.

Patients : Etude rétrospective, entre janvier 2010 et mai 2015, conjointe à un CHU et à un CNLCC. 233 patients, 74,6% de femmes, âge moyen 54,3 ans, taille moyenne des nodules 2,2 mm. 185 sujets opérés (79,4%) : lobectomie 56,7%, thyroïdectomie totale 36,2%.

Résultats : 30 cancers (16,2%) dont 23,3% carcinomes papillaires, 43,3% carcinomes papillaires d’expression vésiculaire et 33,3% carcinomes vésiculaires. 94 patients avaient bénéficié d’une évaluation échographique selon les critères TIRADS soit : 40,3%. 65 opérés, 11 cancers (16,9%). 3 TIRADS 2 (0% cancer) ; 19 TIRADS 3 (8,3% cancer) ; 30 TIRADS 4A (8,7% cancer) 39 TIRADS 4B (22,2% cancer) 3 TIRADS 5 (66,7% cancer). On ne retrouvait pas de significativité entre la présence d’une évaluation TIRADS et la probabilité de cancer.

Conclusion : Ces données, concordantes avec la littérature, confirment un grand nombre de chirurgie inutile. Nous n’avons pas mis en évidence l’apport de la classification TIRADS dans la sélection des nodules à opérer, sans doute du fait d’un faible effectif ; en effet, seulement 40 % des nodules de cette série avaient été classés en TIRADS.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.