I. Barkaa (Dr), O. Rejeb*a (Dr), M. Yazidia (Dr), A. Melkia (Dr), F. Chakera (Dr), M. Chihaouia (Pr), H. Slimanea (Pr)

a service d'endocrinologie,hopital universitaire,La Rabta, Tunis, TUNISIE

* ons.rejeb@yahoo.fr

INTRODUCTION:

La démarche diagnostique devant une volumineuse masse solide et peu graisseuse de la région rétro-péritonéale reste délicate et c’est le plus souvent l’histologie qui a son mot définitif.

Nous en rapportons une observation.

OBSERVATION:

Monsieur M.R âgé de 47 ans hypertendu et diabétique de type 2 traité par insuline, consulte pour lombalgies évoluant depuis un mois sans autre signe associé. L’examen clinique était sans particularité. L’échographie abdominale avait conclu à une énorme masse tissulaire rétro péritonéale gauche de 13 cm, hétérogène à la tomodensitométrie semblant dépendre de la surrénale, sans extension locorégionale ou à distance.

A la biologie, la kaliémie (=4,4 mmol/l), le cortisol libre urinaire des 24 heures ainsi que le test de freinage minute étaient normaux.

Les dérivés méthoxylés urinaires étaient élèves (à deux reprises) à trois fois la normale au dépend des normétanéphrines. Un complément d’imagerie par IRM était jugé non nécessaire.

Le diagnostic de phéochromocytome a été donc suspecté et le patient a été opéréaprès préparation médicale. Les suites opératoires étaient simples.

L'examen histologique avec étude immunohistochimique a conclu à un lymphome B diffus à grandes cellules. La surrénale gauche était normale.

CONCLUSION :

Les arguments qui peuvent plaider en faveur du lymphome sont la grande taille > 3 cm, sans zones graisseuses ni calcifications ou caractère hypervasculaire, sans qu'aucun de ces caractères ne permette de différencier formellement entre lymphome et autre tumeur.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.