M. Bchir*a (Dr), H. Marmoucha (Dr), H. Belhajalib (Pr), M. Youssefb (Pr), J. Zilib (Pr)

a Service de Médecine Interne Endocrinologie, Monastir, TUNISIE ; b Service de Dermatologie, Monastir, TUNISIE

* maha_bchir@yahoo.fr

Introduction :

Le syndrome de Cushing (SC) regroupe l’ensemble des manifestations cliniques induites par un excès chronique endogène ou exogène de glucocorticoïdes (GC).

Observation :

Un patient âgé de 33 ans se présente à notre consultation pour des vergetures pourpres et une prise de poids depuis 9 mois. L’examen retrouve un visage lunaire, des vergetures pourpres, horizontales, larges au niveau de l’abdomen et racine des membres avec amyotrophie évoquant un SC franc. On a noté la présence de lésions de psoriasis associé. En poussant l’interrogatoire, le patient rapporte un suivi en ville pour psoriasis depuis 2 ans, traité quotidiennement par une corticothérapie locale à forte dose. Le diagnostic de SC iatrogène est établi. Une insuffisance corticotrope secondaire a été éliminée. Devant l’aspect important des vergetures larges, des tests de freination ont été effectués éliminant l’origine endogène associée de l’hypercorticisme.

Discussion :

Le SC iatrogène représente une complication des traitements à base de glucocorticoïdes au long cours à une dose équivalente de plus de 7,5 mg de prednisone par jour, où l’effet anti-inflammatoire puissant est recherché. Ces effets indésirables (EI) sont observés avec la voie générale mais également avec la voie locale comme la voie cutanée. En effet l’absorption transcutanée des topiques GC est responsable des EI systémiques tels que le SC iatrogène. Ces doses prescrites à titre anti-inflammatoire n’activent pas seulement les récepteurs GC des lymphocytes, mais aussi ceux des cellules de la peau, pour constituer un SC iatrogène. Ce dernier reste la première étiologie à évoquer devant tout SC.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.