A. Messahel*a (Dr), K. Benmohameda (Pr), S. Khansala (Dr), N. Nouria (Pr), A. Boukria (Dr), R. Boulefkhada (Dr), A. Merdacia (Dr), A. Berramdanea (Dr), A. Remachea (Dr), A. Larbesa (Dr), A. Merazgaa (Dr), S. Saaidia (Dr), A. Djemaaa (Dr), N. Fislia (Dr), A. Lezzara (Pr)

a service d'endocrinologie du CHUC, Constantine, ALGÉRIE

* messahelanfel@gmail.com

Introduction :

La puberté précoce (PP) est une pathologie rare dont l’incidence varie de 0.05 à 8/10000 enfants selon la tranche d’âge et l’ethnie ; son profil épidémiologique connait des changements importants avec la notion de l’avance séculaire.

Patients et méthodes :notre étude est rétrospective concernant 33 enfants (5 garçons, 28 filles) suivis pour PP en consultation d’endocrinologie du CHU de Constantine (Algérie) de Janvier 2010 à Mars 2017.

Résultats :L’âge de début était précoce, avant 04 ans, dans 36%des cas.

Le diagnostic étiologique de la PP chez les garçons était: une PP centrale (PPC) dans 60 % des cas (33.33% PPC idiopathique, 66.66% organiques), et périphérique (PPP) dans 40% des cas secondaire à une hyperplasie congénitale des surrénales.

Le diagnostic étiologique chez les filles était : une PPC dans 75% des cas (66.66% des cas PPC idiopathique,4.76% liée à la prise de Dépakine et 28.57% organiques dont 66% hamarthomes et 34% hydrocéphalie), une PPP dans 10.7% (1 cas de corticosurrénalome, 1 cas de syndrome de Mc Cune Albright,et 1 cas lié à l’exposition à l’oestrogel). 14.28% des filles avaient une variante de la normale : 7.14% prémature pubarche, 7.14% prémature télarche.

Conclusion :

Dans notre série, la PP est plus fréquente chez les filles. Elle est le plus souvent d’origine centrale idiopathique. Plusieurs facteurs ont été incriminés dont les agents environnementaux responsables de l’activation prématurée du gonadostat. Quant aux causes organiques, elles sont en revanche plus fréquentes chez le garçon.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.