RI. Mehaoudi*a (Mme), S. Adaneb (Pr), Y. Soltania (Dr)

a Faculté des sciences Biologiques, Département de Biologie et physiologie, USTHB, Alger, ALGÉRIE ; b Service d'Oncologie, Hôpital Central de l'Armée, Alger, ALGÉRIE

* mehaoudi.rym@hotmail.fr

Objectif. Cette étude vise à analyser les niveaux de vitamine D ou 25(OH)D3, des hormones sexuelles ainsi que l'activité aromatase chez des patientes ménopausées (AM) et non ménopausées (ANM) en fonction de leur corpulence.

Patientes et méthodes 81 femmes sont recrutées, dont 54 atteintes de cancer du sein (29ANM et 25 AM) diagnostiquées ER+/PR+ et traitées par chimio et hormonothérapie adjuvante et 27 saines (17 TNM et 10 TM) et classées selon leur indice de masse corporel (IMC). La lipidémie et la CRP sériques sont analysés, avec les niveaux plasmatiques de 25(OH)D3, d’oestradiol (E2), testostérone (T), androstènedione (Δ4), S-DHEA, insuline et IGF-1. L'activité aromatase est évaluée par le rapport (E2/T).

Résultats L’obésité (IMC?30) est prévalente parmi 50% vs 25% chez les AM vs ANM, associée à une dyslipidémie et un état inflammatoire chez les patientes AM obèses. L’insuffisance en 25(OH)D3 (20-32ng/ml) est plus faible (p<0,05) chez les patientes ANM en surpoids vs AM obèses. L’E2 et le rapport E2/T sont diminués (p<0,01) chez les patientes AM en surpoids vs ANM, sans modification de T et Δ4, alors que S-DHEA est plus faible (p<0,05) dans les 2 sous-groupes. L’insuline est plus élevée (p<0,05) chez les femmes ANM obèses que celles en surpoids, de manière inverse au profil de l’IGF-I.

Conclusion : Ces résultats suggèrent qu’une supplémentation conséquente en vitamine D adjuvante à l'hormonothérapie, en association à un régime d’activité physique, contribueraient à diminuer l'IMC, améliorer l’insulinosensibilité et augmenter le pourcentage de rémission chez les patientes obèses et en surpoids.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.