I. Rezgania (Dr), I. Bennacef*a (Dr), I. Rojbia (Dr), M. Bennoura (Dr), Y. Lakhouaa (Dr), N. Mchirguia (Dr), K. Khiaria (Pr), N. Ben Abdallaha (Pr)

a Service de Médecine Interne A, hôpital Charles Nicolles, Tunis, TUNISIE

* imen1988tn@yahoo.fr

Introduction :

L’association grossesse et phéochromocytome est rare mais grave du fait de la potentielle létalité pour la mère et l’enfant. D’ou l’intérêt d’un diagnostic et d’une prise en charge précoce

Observation :

Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 30 ans, aux antécédents de toxémie gravidique compliquée d’une mort fœtale in utéro a 30 SA au cours de sa première grossesse. Hospitalisée au cours de sa deuxième grossesse pour exploration d’une HTA paroxystique et HTA sévère. Aux explorations biologiques ; la normétanéphrine était à 9657 nmol/créat (21 fois la normale) confirmant le diagnostic du phéochromocytome et l’IRM a objectivé une masse surrénalienne gauche de 5*3*5,5 cm en hypersignal modéré T2 et en hyposignal T1.La patiente a été opérée à un terme de 10 SA par laparotomie et les suites opératoires étaient simples. Le diagnostic de phéochromocytome a été confirmé à l’examen anatomopathologique. L’évolution était marquée par une normalisation des chiffres tensionnels et des dérivés méthoxylés urinaires.

Discussion :

Le diagnostic de phéochromocytome au cours de la grossesse est difficile à cause de sa similitude avec l’HTA gravidique. Le phéochromocytome en diffère classiquement par la présence de la triade symptomatique et l’absence de signes rénaux (protéinurie, hyperuricémie) en général. Le dosage des dérivés méthoxylés est l’examen le plus sensible pour en affirmer le diagnostic et l’IRM l’examen de référence pour sa localisation, parfois ectopique. Sa prise en charge diffère selon le terme et nécessite une équipe pluridisciplinaire.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.