L. Belhadj*a (Dr), H. Hammami Ghorbela (Dr), M. Somaïa (Dr), A. Zaouaka (Dr), S. Fennichea (Dr)

a Service de dermatologie, vénérologie, Hôpital Habib Thameur, Tunis, TUNISIE

* leila.bh222@gmail.com

Introduction De nombreuses anomalies cutanées accompagnent une atteinte auto-immune de la thyroïde indépendamment d’une altération de la fonction glandulaire. Le vitiligo représente l’hypochromie la plus fréquente.

Matériel et méthodes Nous avons sélectionné les dossiers de patients ayant consulté pour un vitiligo et porteurs d’une hypothyroïdie associée, vus à la consultation externe de dermatologie de l’hôpital Habib Thameur sur une période de 11 ans allant de 2005 à 2015.

Résultats Neuf dossiers de vitiligo ont été colligés (Un homme et 8 femmes) soit un sex ratio de 0,12. Tous les patients avaient une hypothyroïdie associée. L’âge moyen de la consultation pour vitiligo était de 42,4 ans. Le délai moyen d’apparition du vitiligo était de 4,5 mois après le diagnostic d’hypothyroïdie pour 6 patients. Le vitiligo précédait l’hypothyroïdie chez 3 patients. L’atteinte était localisée dans 5 cas (visage : 3 cas , dos des mains : 2 cas, membres inférieurs : 2 cas). Les anticorps anti-thyroïdiens étaient dosés dans 5 cas. Ils étaient positifs dans 4 cas et associé dans un cas à un syndrome de Sjögren définissant ainsi le syndrome auto-immun multiple de type 3. Le traitement faisait appel aux dermocorticoïdes dans 7 cas et à la photothérapie dans 2 cas.

Discussion Dans la série de Mandry, les anticorps anti-Thyroperoxydase étaient présents chez 50 % des patients atteints du vitiligo contre 18 % dans le groupe témoin. Cet anticorps étant un marqueur sensible des thyroïdopathies auto-immunes, la surveillance périodique des patients atteints du vitiligo sera renforcée surtout chez la jeune femme avec des taux élevés des anti-TPO.

L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt.